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Jacques Serais, édité par Ugo Pascolo , modifié à
À moins de 100 jours de la présidentielle, 75% des enseignants vont faire grève pour dénoncer les règles sanitaires en vigueur. Une crise qui tombe mal pour la Macronie, alors que son ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, est affaibli. Mais Matignon compte bien sauver la situation.  

75% de grévistes, 50% des écoles fermées... Ce jeudi, le gouvernement fait face à une mobilisation à l'école qui s'annonce massive et historique. Une crise qui n'est pas du tout la bienvenue, loin de là. Alors pour s'en extirper, l'exécutif veut faire bloc autour d'un Jean-Michel Blanquer affaibli. Hors de question en effet pour la Macronie de lâcher son ministre, alors que les socialistes et les écologistes réclament sa démission. 

Matignon à la rescousse de Blanquer

"On ne va pas changer de ministre de l'Éducation nationale à trois mois de la présidentielle", peste un conseiller au micro d'Europe 1. Surtout que "derrière Blanquer, il y a le bilan éducation du président", ajoute-t-il. Alors pour sauver le soldat Blanquer, Matignon vole à la rescousse : après avoir tenté de désamorcer la fronde lundi soir en allégeant le protocole dans les écoles, le Premier ministre a gardé une dernière carte dans son jeu.

En fonction de l’importance de la mobilisation de ce jeudi, Jean Castex pourraient recevoir les syndicats enseignants, à la place de Jean-Michel Blanquer. Une stratégie qui vise plus à tenter de le préserver que de le désavouer. Car à moins de 100 jours du scrutin, le ministre de l'Éducation nationale "reste une carte maîtresse pour parler à l’électorat de droite", analyse un poids lourd de la Macronie.