"Gilets jaunes" : Wauquiez envoie aussi sa lettre aux Français

Le président des Républicains estime que le "grand débat national" est un "grossier artifice".
Le président des Républicains estime que le "grand débat national" est un "grossier artifice". © FRANCOIS LO PRESTI / AFP
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avec AFP
Le président des Républicains a devancé d'un jour Emmanuel Macron, qui doit adresser lundi sa lettre aux Français dans le cadre du "grand débat national". 

Laurent Wauquiez (LR) appelle à apporter d'urgence de "vraies réponses" aux colères et met en garde contre un grand débat qui "risque d'être un artifice grossier", dans une lettre aux Français diffusée dimanche, avant celle d'Emmanuel Macron. Après deux mois de mobilisation des "gilets jaunes", "notre pays se déchire et s'enfonce semaine après semaine un peu plus dans la crise", écrit le président des Républicains, selon qui des voix doivent se lever "pour ramener calme et sérénité".

Devançant d'un jour Emmanuel Macron, qui doit adresser lundi sa lettre aux Français pour préciser le cadre du grand débat, Laurent Wauquiez accuse le chef de l'État de porter "la première responsabilité" de la crise. "Si le président de la République avait écouté dès le début, nous n'en serions pas là", écrit-il dans cette lettre diffusée via son compte Twitter.

Les casseurs "dénaturent" le message des "gilets jaunes". Emmanuel Macron a selon lui ouvert "un gouffre dans la confiance envers les politiques". Quant aux "gilets jaunes", si le mouvement a selon lui porté "des revendications légitimes, la reconnaissance du travail, le ras-le-bol fiscal, l'abandon des territoires", les casseurs "dénaturent ce message". "Le soi-disant grand débat dont les questions ont été triées - comment ne pas aborder les questions d'immigration ? - risque d'être un grossier artifice", prévient-il.

"Répondre aux trois cris de colère poussés par les Français". "Si l'on veut ramener le calme", il faut selon lui "répondre aux trois cris de colère poussés par les Français". "Le premier, c'est de lutter contre le gaspillage de l'argent public pour baisser les impôts", en diminuant la dépense publique, affirme-t-il. Le deuxième, "c'est que la République veille à nouveau sur tous les territoires, la ruralité, nos villes moyennes". Cela suppose, selon lui, "un vrai plan d'investissement dans nos territoires pour l'accès à la santé, la téléphonie mobile, les routes. Et le gouvernement doit revenir sur cette mesure des 80 km/h, une des premières allumettes qui a mis le feu". 

Enfin, note-t-il, "il faut revaloriser le travail", "pour tous et non comme les primes du gouvernement viennent de le faire en laissant de côté les classes moyennes". "De cette crise, nous devons faire émerger les vraies réponses pour le pays", conclut Lauent Wauquiez : "Mais pour cela, il faut que les esprits se calment et que nous retrouvions de la sérénité".