"Gilets jaunes" : Marine Le Pen redemande la dissolution de l'Assemblée nationale

Selon Marine Le Pen, le gouvernement "a laissé s'infiltrer des gens qui n'ont rien à voir avec 'les gilets jaunes'", dimanche sur les Champs-Élysées.
Selon Marine Le Pen, le gouvernement "a laissé s'infiltrer des gens qui n'ont rien à voir avec 'les gilets jaunes'", dimanche sur les Champs-Élysées. © ALBERTO PIZZOLI / AFP
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avec AFP
La présidente du Rassemblement national estime que la seule façon de sortir de cette crise "par le haut" est d'organiser de nouvelles élections législatives "à la proportionnelle".

Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national, a redemandé dimanche sur France 3 "la dissolution de l'Assemblée nationale" et de nouvelles élections législatives "à la proportionnelle", pour sortir "par le haut" de la "crise politique" des "gilets jaunes".

Appel à retourner aux urnes. "Je pense qu'il faut mettre en oeuvre la proportionnelle et qu'il faut dissoudre l'Assemblée nationale, pour qu'il y ait de nouvelles élections à la proportionnelle", a affirmé Marine Le Pen, dans l'émission Dimanche en Politique. "Je ne vois pas, au niveau où nous sommes de la gravité de cette crise politique, comment sortir par le haut, à part en retournant aux urnes", a-t-elle poursuivi.

Macron "est dans la situation d'un gamin buté". Marine Le Pen, qui a demandé samedi à être reçue par Emmanuel Macron avec les autres chefs de partis politiques d'opposition après les violences en marge du mouvement des "gilets jaunes", veut "lui proposer une sortie politique, car aujourd'hui on a un président de la République qui est dans la situation d'un gamin buté qui refuse d'entendre ce que le peuple lui dit". "Je vais lui demander de faire un moratoire total sur l'intégralité des taxes, je vais lui demander de baisser les prix du gaz et de l'électricité (...), je vais lui demander peut-être un peu de justice fiscale, (...) je pense qu'aujourd'hui il faut rétablir (l'ISF)", a-t-elle dit.

L’exécutif "joue le pourrissement du mouvement". Elle a regretté que "pas un mot" n'ait été "adressé par le Président de la République à destination des centaines de milliers de 'gilets jaunes' qui manifestent en France". "On est dans une crise politique. On se retrouve avec un président de la République qui est sourd et aveugle aux revendications du peuple et qui joue le pourrissement du mouvement, en laissant s'infiltrer des gens qui n'ont rien à voir avec 'les gilets jaunes'", a-t-elle dénoncé, évoquant "la fracture inouïe entre le président de la République et le peuple.