Gérald Darmanin Beauvau Europe 1 1:17
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Invité exceptionnel de la matinale d'Europe 1, lundi, Gérald Darmanin est revenu sur l'assassinat de l'enseignant Samuel Paty, vendredi, à Conflans-Sainte-Honorine. Pour le ministre de l'Intérieur, "il vaut mieux des réveils tardifs que pas de réveil du tout" chez les responsables politiques à propos de l'islamisme radical.
INTERVIEW

Quelles réponses l'État va-t-il apporter à l'islamisme radical, dont s'est revendiqué l'auteur de l'assassinat vendredi de l'enseignant Samuel Paty à Conflans-Sainte-Honorine ? Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, était l'invité d'Europe 1, lundi, pour affirmer le nécessaire respect de l'Etat de droit face à cet "ennemi de l'intérieur". Pour lui, "les démocraties ont eu raison d'Hitler et de Staline, elles auront raison de l'islamisme radical".

État de droit contre dictature

"Quelle est la différence entre les terroristes et les démocrates, à part évidemment le fait de décapiter des gens en place publique ? C'est que nous ne mettons pas la liberté dans notre poche et nous n'instaurons pas une dictature pour répondre à une autre dictature", défend le ministre de l'Intérieur. "Nous sommes le contraire des terroristes."

"Il faut muscler l'État de droit, il ne faut pas faire du droit tout le temps, mais il faut aussi respecter le droit", estime Gérald Darmanin, qui a détaillé les mesures du gouvernement après le drame de Conflans-Sainte-Honorine. Plusieurs structures, comme le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF) sont également dans le viseur de l'État. 

"Arrêter la naïveté"

Depuis la place Beauvau, le ministre a appelé à "arrêter la naïveté qui a été celle de tous les gouvernements jusqu'à Emmanuel Macron", égratignant au passage le quinquennat de Nicolas Sarkozy, dont il fut le lieutenant. Il a aussi dénoncé l'attitude de Marine Le Pen, qu'il appelle à adopter "un peu de décence et d'hygiène républicaine". Et s'est réjoui du fait qu'"il vaut mieux des réveils tardifs que pas de réveil du tout" dans la classe politique au sujet de l'islam radical, "un ennemi mortel, endogène, intérieur contre la République".