"Gaulois réfractaire" : Alain Minc a "trouvé très juste" la phrase d'Emmanuel Macron

Alain Minc, Europe 1, 1280
© Europe 1
  • Copié
Grégoire Duhourcau , modifié à
Répondant aux questions de Sonia Mabrouk sur Europe 1, Alain Minc a jugé excessif "l'énervement du monde médiatique" après la phrase d'Emmanuel Macron sur le Français décrit comme "Gaulois réfractaire au changement".
INTERVIEW

Alain Minc semble avoir saisi le "trait d'humour" d'Emmanuel Macron, qui qualifiait mercredi le Français de "Gaulois réfractaire au changement". "Il se marrait" en prononçant cette phrase, a d'abord justifié l'essayiste au micro de Sonia Mabrouk sur Europe 1, jeudi soir.

"Un pays luthérien ne se réforme pas comme un pays catholique". "En plus, j'ai trouvé que c'était très juste", appuie ensuite Alain Minc. "Il faisait allusion, ce qui prouve qu'il a de la culture, à l'éthique protestante du capitalisme. En effet, un pays luthérien ne se réforme pas comme un pays catholique", rappelle l'essayiste.

Des "Gaulois réfractaires au changement" ? Vous répondez à Emmanuel Macron sur Europe 1 : 

D'après Alain Minc, les critiques qui s'abattent sur le chef de l'État depuis qu'il a tenu ces propos sont le fruit d'une "revanche" du "monde médiatique qu'Emmanuel Macron a méprisé, à tort à (son) avis". "Il y a autant d’excès dans l’énervement du monde médiatique, qu’il y avait d’exagération dans la distance que Macron mettait avec lui", estime-t-il.

>> De 18h à 20h, c’est votre grand journal du soir avec Matthieu Belliard sur Europe 1. Retrouvez le replay ici

Le prélèvement à la source "est une mauvaise réforme". Alain Minc a par ailleurs évoqué la possibilité d'un report du prélèvement de l'impôt à la source, dont l'entrée en vigueur doit intervenir le 1er janvier prochain. "J'espère" qu'Emmanuel Macron reculera sur cette question, confie Alain Minc, pour qui le prélèvement à la source "est une mauvaise réforme" qui est "inutile".

"S’ils décident, lui et le Premier ministre, de renoncer à ce projet, ça montrera son empirisme. Indépendamment du fait que ce n’était même pas une réforme de son programme", ajoute Alain Minc. Si retrait il devait y avoir, "ce serait un retrait bienvenu et empirique", conclut-il.