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Ugo Pascolo , modifié à
Au micro d'Europe 1, la secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie et des Finances Agnès Pannier-Runacher a affirmé que l'État allait être vigilant sur l'impact de la fusion sur l'emploi. 

C'est un des points sensibles du mariage annoncé entre PSA et le groupe italo-américain Fiat-Chrysler. Quelles vont être les conséquences sociales de l'union qui doit accoucher du quatrième acteur mondial du secteur automobile, notamment sur l'emploi et la sous-traitance en France ? "Nous ne voulons pas de fermetures d'usines", a rappelé au micro d'Europe 1 la secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie et des Finances, Agnès Pannier-Runacher.

Invitée de la matinale jeudi, elle s'est inscrite dans la ligne de "vigilance" déjà annoncée mercredi par le ministère. "Dans ces négociations, nous allons jouer notre rôle d'actionnaire", a-t-elle affirmé, alors que l'État détient environ 12% de PSA. "Ce qui est important, c'est l'empreinte industrielle en France, l'impact sur la chaîne des sous-traitants, et la gouvernance. Il faut que ces négociations soient menées à bien, mais on voit que les constructeurs français ont sorti leur épingle du jeu, à un moment de transformation majeure du marché". Avant de rappeler que "pour mener ces combats et faire de gros investissements, il faut être gros". 

"C'est plutôt pas mal, c'est très bien même"

D'autant que l'homme qui doit mener ce nouveau mastodonte est Carlos Tavares, un homme qui semble avoir la confiance d' Agnès Pannier-Runacher  dans ce dossier : "Il a fait un travail remarquable pour remettre à niveau PSA ces dernières années. On peut donc se nourrir de son bilan pour prendre position". Alors que l'État s'était opposé à la fusion entre Renault et Fiat il y a quelques mois, l'union de PSA, elle, semble donc avoir pour l'instant le blanc-seing de Bercy. Pourtant, Agnès Pannier-Runacher affirme au micro d'Europe 1 que les conditions posées sur la table sont les mêmes : "La posture de l'État est connue, et il est droit dans ses bottes". 

Néanmoins, avec Carlos Tavares aux commandes, et un communiqué garantissant que cette fusion se fera "sans fermetures d'usines", la secrétaire d'État concède que "c'est plutôt pas mal, c'est très bien même". Mais "Carlos Tavares doit avancer : ce qui va se passer dans le marché automobile [avec le développement de l'électrique, ndlr] va être très difficile, notamment pour les sous-traitants", prévoit la secrétaire d'État, avant de résumer : "On a besoin d'avoir un Renault et un PSA très solides".