Fin de vie : plus de 200 socialistes et macronistes exhortent Bayrou à ne pas scinder le projet de loi

Plus de 200 responsables macronistes et socialistes ont demandé à ne pas scinder le projet de loi sur la fin de vie, dans un courrier adressé à François Bayrou. Plus d'un quart des députés Renaissance et la moitié du PS ont paraphé le texte, tout comme la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet.
"Dissocier les soins palliatifs de l'aide médicalisée active à mourir serait une erreur", affirment plus de 200 responsables macronistes et socialistes dans un courrier adressé à François Bayrou et publié ce lundi par Le Parisien.
Cette tribune, signée notamment par la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, a été mise en ligne sur le site du quotidien à quelques heures d'un long entretien télévisé du Premier ministre sur LCI.
Demande d'inscription du texte "à l'ordre du jour de l'Assemblée"
Les signataires, parmi lesquels une douzaine d'anciens ministres surtout issus de "l'aile gauche" de la macronie (Olivier Dussopt, Brigitte Bourguignon, François de Rugy, Fadila Khattabi, Barbara Pompili), demandent au chef du gouvernement d'"inscrire à l'ordre du jour de l'Assemblée (...) le texte dont l'examen a été interrompu par la dissolution en juin dernier".
Ce projet de loi, qui prévoyait de légaliser le suicide assisté et, dans certains cas, l'euthanasie, renommée "aide active à mourir", est depuis resté en suspens.
Mais la semaine dernière, Matignon a fait savoir sa préférence pour un découpage en deux textes, interprété comme un renoncement déguisé par les partisans de l'aide à mourir.
Plus d'un quart des députés Renaissance et la moitié du PS ont paraphé le texte
C'est notamment le cas du député Olivier Falorni, engagé de longue date sur ce sujet et seul membre du groupe MoDem (le parti de M. Bayrou) dans la liste des signataires. Idem chez Horizons, dont deux élus seulement ont rejoint l'initiative, dont l'ex-ministre de la Santé Agnès Firmin Le Bodo.
En revanche, plus d'un quart des députés Renaissance ont paraphé le texte, dont le vice-président de l'Assemblée Roland Lescure et le président de la commission des Lois Florent Boudié.
Et plus de la moitié des députés PS ont fait de même, dont les porte-paroles Arthur Delaporte et Mélanie Thomin, mais pas les ténors Olivier Faure, Boris Vallaud et François Hollande.