Fin de vie : la présidente de l'Assemblée demande que le texte soit débattu à partir du 3 février

Le débat sur la fin de vie va-t-il reprendre à l'Assemblée nationale ? C'est le souhait de Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée, qui estime que le projet de loi sur la fin de vie soit examiné le mois prochain. "Les Français nous attendent depuis d'ores et déjà trop longtemps", a-t-elle justifié.
La présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a demandé mardi au gouvernement que le texte sur la fin de vie soit examiné à partir du 3 février, comme s'y était engagé le précédent gouvernement.
Le texte doit légaliser le suicide assisté et l'euthanasie dans certains cas
"Sur la fin de vie, nous avons déjà perdu six mois alors que ce texte important aurait dû être voté le 18 juin dernier", a-t-elle souligné à l'occasion de ses vœux aux parlementaires. Elle s'est exprimée en présence du Premier ministre François Bayrou, qui doit prononcer son discours de politique générale dans l'après-midi.
"Le gouvernement précédent s'était engagé à inscrire ce texte à l'ordre du jour le 3 février prochain. J'attends que le gouvernement honore cet engagement", a-t-elle ajouté sous les timides applaudissements de la droite. "Les Français nous attendent depuis d'ores et déjà trop longtemps."
Le projet de loi avait été examiné au printemps, jusqu'à l'avant-veille des élections européennes. Le vote solennel n'avait pas pu avoir lieu en raison de la dissolution de l'Assemblée nationale en juin. Le texte devait légaliser le suicide assisté et, dans certains cas, l'euthanasie, avec de strictes conditions et sans employer ces termes, préférant parler d'"aide active à mourir".
"Chacun, s'il est gravement malade, mérite de pouvoir décider de sa fin de vie librement, en conscience et avec la dignité que tout être humain est en droit d'exiger", a martelé Yaël Braun-Pivet, à qui ce sujet "tient particulièrement à cœur". L'ancien Premier ministre Michel Barnier, depuis renversé, avait annoncé le 1er octobre dans sa déclaration de politique générale qu'il souhaitait "reprendre le dialogue" avec le Parlement en début d'année 2025 sur le sujet.