La fin de vie de retour dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale
Après une interruption d’un an due à la dissolution, le projet de loi sur l’aide à mourir revient dans l’hémicycle pour deux semaines de débats intenses. Si le gouvernement tente de rassurer les indécis avec de nouvelles garanties, les oppositions, elles, redoublent d’arguments contre un texte profondément remanié en commission.
Promesse de longues joutes empreintes de gravité, la question de la fin de vie fait son retour dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale lundi, avec en perspective la création d'un "droit à l'aide à mourir" que l'exécutif veut "très encadré". Parmi les propositions du gouvernement : une définition plus précise de la "phase avancée ou terminale" (l'un des critères requis pour avoir accès à l’aide active à mourir), un délai de réflexion incompressible de 48 heures après l’accord des médecins ou encore une restriction du recours à une aide extérieure sauf pour les cas très exceptionnels.
Des garde-fous pour tenter de rassurer
Par ces garde-fous, Catherine Vautrin cherche à rassurer les quelque 150 députés indécis, pour la plupart issus du bloc central. Elle a réitéré dimanche auprès du Parisien son souhait de répondre à une "forte attente des Français" tout en faisant en sorte que "l'accès à l'aide à mourir soit très encadré".
Mais une grande partie des opposants au texte s’inquiètent surtout des conséquences concrètes d’une telle loi et des modifications profondes du texte en commission.
Des opposants toujours vent debout
De leur côté, les opposants dénoncent la nouvelle version du texte et alertent sur des critères considérés trop vagues et subjectifs. Les nouvelles digues proposées par le gouvernement ne convainquent pas, pour l’instant, loin de là puisque plusieurs associations opposées à la loi, rappellent que ces digues devraient logiquement être amenées à sauter sur le long terme en s’appuyant sur l’exemple des pays voisins, comme la Belgique, où l’euthanasie est désormais ouverte aux personnes mineures.