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Jacque Serais / Crédits : JULIEN DE ROSA / AFP , modifié à
Emmanuel Macron a présenté lundi dans la presse son souhait de permettre une "aide à mourir". "Cet accompagnement sera réservé aux personnes majeures (…) capables d’un discernement plein et entier" a annoncé le chef de l’Etat comme première condition. Mais ce point est loin de faire l’unanimité, même dans son propre camp. 

Quelles seront les limites de la future loi sur la fin de vie ? Emmanuel Macron a présenté lundi dans la presse son souhait de permettre une "aide à mourir".  "Cet accompagnement sera réservé aux personnes majeures (…) capables d’un discernement plein et entier" a annoncé le chef de l’Etat comme première condition. Mais ce point est loin de faire l’unanimité, même dans son propre camp. Avoir au moins 18 ans pour demander le suicide assisté ou l’euthanasie… Ce critère est déjà remis en cause par bon nombre de députés macronistes. 

Dans les travées de l’Assemblée nationale, ce cadre influent du groupe Renaissance, proche de Gabriel Attal, n’y va pas par quatre chemins. "Oui, ça fait partie des points qu’il faut discuter", concède-t-il. "La question de la majorité ne peut être une condition à l’accès à un tel droit", estime un autre. Un parlementaire, soutien du Président depuis la première heure reste perplexe. "Imaginez un gosse de 16 ans, qui a la maladie de Charcot… On lui dit quoi ? Pas de bol ? Tu ne peux pas ?", s'interroge-t-il. 

Pousser la loi au-delà de la préconisation 

Des interrogations qui ont de l’écho dans la majorité présidentielle, avec une partie des élus bien décidés à pousser la loi au-delà de ce que préconise le chef de l’Etat. Ces parlementaires pourraient bien avoir un soutien de poids. Selon les informations d’Europe 1, le député MoDem Olivier Falorni, grand défenseur de l’euthanasie, est pressenti pour être le futur rapporteur du projet de loi.