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Mayaleine Trémolet // Crédits : Aline Morcillo / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
La commission spéciale chargée d'examiner la proposition de loi sur la fin de vie continue de décortiquer le texte avant son étude en séance publique le 27 mai prochain. Un projet qui inquiète toujours une partie des soignants, mais aussi des parlementaires qui craignent de voir voler en éclats les conditions d'accès à cette aide à mourir. 

Les débats ne sont pas encore apaisés. La commission spéciale chargée d'examiner la proposition de loi sur la fin de vie continue de décortiquer le texte avant son étude en séance publique le 27 mai prochain. Le gouvernement le martèle depuis l'ouverture du débat : toute personne souhaitant avoir accès à l'euthanasie devront réunir certaines conditions. Il faudra tout d'abord être majeur, capable d'un discernement plein et entier, mais aussi souffrir d'une maladie incurable avec un pronostic vital engagé et subir des souffrances ne pouvant pas être soulagées. 

Des garde-fous garantis par la ministre de la Santé, Catherine Vautrin. "Je défends l'équilibre de ce texte qui est extrêmement important. Parce que quand un patient pense rassembler l'ensemble des conditions qu'il demande de bénéficier de l'aide à mourir, la première chose qui va lui être proposée, ce sont des soins palliatifs", a-t-elle déclaré lors de la grande interview d'Europe 1 ce vendredi matin

Des conditions qui divisent 

Les conditions divisent pourtant déjà au sein de la majorité parlementaire. Certains sont fermement opposés à ces restrictions. D'autres s'inquiètent au contraire d'une potentielle suppression de ces limites. "Nous sommes très soucieux des verrous, on ne veut pas ouvrir la boîte de Pandore", regrette ainsi un élu Renaissance qui cite l'exemple de la Belgique, où l'euthanasie est étendue aux mineurs depuis 2014.