Faux pass sanitaire : Olivier Véran demande aux malades de le dire

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Le ministre de la Santé Olivier Véran exhorte les personnes faussement vaccinées à le dire à leur médecin. © Ludovic MARIN / AFP
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avec AFP
Le ministre de la Santé, Olivier Véran a demandé mercredi aux malades hospitalisés pour Covid disposant d'un faux pass sanitaire de le faire savoir aux médecins car "la prise en charge n'est pas la même". Le ministre veut éviter que des personnes faussement vaccinées ne décèdent dans un hôpital, comme ce fut le cas récemment à Garches dans les Hauts-de-Seine.

"Dites-le tout de suite !" : le ministre de la Santé, Olivier Véran a demandé mercredi aux malades hospitalisés pour Covid-19 disposant d'un faux pass sanitaire de le faire savoir aux médecins car "la prise en charge n'est pas la même". "Si vous disposez d'un faux pass sanitaire ou si vous faites croire que vous avez été vacciné, lorsque vous arrivez à l'hôpital parce que vous êtes malade, dites-le tout de suite, que votre entourage le dise", a exhorté le ministre lors d'une audition devant les commissions des Affaires sociales et des Lois à l'Assemblée sur l'évolution de la crise sanitaire.

"Vous prenez un risque plus important pour vous-même", affirme Véran

"La prise en charge n'est pas la même. Vous avez déjà pris un risque majeur en ne vous faisant pas vacciner, vous en prenez un, pour vous-même, encore plus important si vous ne dites pas à votre médecin, à vos infirmières, à votre équipe, à votre entourage qu'en réalité vous n'êtes pas protégé a minima par des vaccins", a-t-il ajouté.

Une femme de 57 ans qui s'était procuré un faux certificat de vaccination est décédée du Covid-19 à l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches (Hauts-de-Seine), avait indiqué vendredi Djillali Annane, chef du service de réanimation de l'établissement, rappelant qu'un faux certificat de vaccination "ne protège pas contre le virus et peut aiguiller faussement le médecin qui vous prend en charge".

400 enquêtes ouvertes

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avait indiqué dimanche que 400 enquêtes avaient été ouvertes pour démanteler des réseaux de faux pass sanitaires, dont "plusieurs milliers" ont été détectés en France par les forces de l'ordre. Olivier Véran a souhaité mercredi "que quelqu'un qui bénéficierait d'un faux document puisse se mettre en règle et qu'il y ait abandon des poursuites" car "l'urgence c'est que les gens se vaccinent, soient protégés". "En revanche qu'on aille chercher, traquer, ceux qui font des faux pass". Les médecins qui font des faux pass ou les professions de santé qui font des faux pass, des fausses injections: alors là, tolérance zéro", a-t-il ajouté.