Ségolène Royal a attaqué Olivier Véran dimanche soir sur la crise de l'hôpital public. 2:55
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Cyril Lacarrière
Invitée de TF1 dimanche soir, en compagnie du nouveau ministre de la Santé, Ségolène Royal a vivement attaqué le gouvernement sur la gestion de l'hôpital public, en crise depuis plusieurs mois, reprochant notamment à l'exécutif une coupure budgétaire de 900 millions d'euros en 2018.

Une soirée électorale et des passes d’armes. Les téléspectateurs sont habitués à cet exercice qui revient à chaque élection : des invités politiques défilent sur les plateaux des principales chaînes, pour commenter les résultats… et ne manquent jamais de s’échanger quelques noms d’oiseaux au fil de la soirée. Dimanche soir, l’ambiance était d’autant plus tendue que la crise liée au coronavirus et le passage au stade 3 de l’épidémie ont donné aux élections municipales un contexte inédit. De quoi nourrir quelques prises de becs.

Si Michel Cymes a reproché sur France 2 à Nadine Morano d’entretenir la psychose ambiante en tenant des propos aptes à alimenter les thèses complotistes, sur TF1, Ségolène Royal s’en est vivement pris au bilan du gouvernement en matière de santé publique, et ce face au ministre de la Santé, Olivier Véran, qui s’est démultiplié dimanche soir.

"Je pense que vous faites le maximum avec les moyens qui vous sont allouées, mais les personnels hospitaliers en ont assez des coups de chapeau. Ils veulent des remises à niveau. Vous avez enlevé plus de 900 millions d’euros à l’hôpital public en 2018", a dénoncé Ségolène Royal.

 

"Je suis venu faire de la santé publique, pas de la politique"

Des propos qui ont fait bondir le successeur d’Agnès Buzyn. "J’ai été aide-soignant en Ephad, je n'ai pas de leçons à recevoir", s'est-il défendu. "Je connais les difficultés que traverse l’hôpital public, je crois que les connais plus que vous. Vous vous prétendez leur porte-parole, je ne crois pas que ce soit le soir.", a-t-il encore répondu à l’ancienne ministre de l’Ecologie de François Hollande. Avant de conclure : "Ce soir, je suis venu faire de la santé publique, pas de la politique."