Grèves, Euro 2016, identité nationale... : ce qu'il faut retenir de l'interview de Nicolas Sarkozy

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Le président des Républicains était l'invité de la Matinale de Thomas Sotto de 7h30 à 9 heures. 

Jeudi matin, Nicolas Sarkozy était l'’invité exceptionnel d’Europe 1. La veille au soir, le président des Républicains, pas encore candidat pour 2017, avait tenu un véritable discours de campagne, appelant, lors d'un meeting à dans le Nord, le "peuple de France" au "réveil de la Nation". Un discours, teinté de défense de l’identité nationale, qui marque un tournant depuis son retour. Et qu'il a développé sur Europe 1. 

>> Revivez l'interview de Nicolas Sarkozy : 

8h59. "La sécurité, la pérennité d'Israël, c'est non négociable". "Il faut dire que la naissance et la création d’Israël est un fait incontournable et majeur de l’Histoire du 20e siècle. La sécurité et la pérennité d’Israël, c’est non-négociable", assène Nicolas Sarkozy. "Israéliens et Palestiniens sont condamnés à vivre ensemble, et c’est eux qui feront la paix", poursuit-il, critiquant en creux l'initiative française. "Tout ce qui sera fait de l’extérieur pour discuter à leur place conduira au contraire de ce à quoi on veut arriver. L’initiative française, personne n’en parle. Ce n’est pas la question."


Nicolas Sarkozy : "Israéliens et Palestiniens...par Europe1fr

"La richesse du Moyen-Orient et du Proche-Orient, c’est la diversité. Il faut qu’il y ait des juifs, des chrétiens et naturellement des arabes. La paix se fera le jour où ils comprendront que la sécurité d’Israël dépend d’un Etat palestinien à ses frontières, et que la sécurité de cet Etat dépend d’un Israël devenu pays 'normal'. Que des insensés ou des barbares ne remettent pas périodiquement en cause la légitimité de l’existence d’Israël", insiste Nicolas Sarkozy. "C’est une réalité historique, fruit de la Shoah. Les Palestiniens ne doivent pas être manipulés, et Israël doit avoir le courage de tendre la main." 

8h48. Face à Nicolas Canteloup. Nicolas Sarkozy fait face à son double, et à bien d'autres, en la personne de l'imitateur Nicolas Canteloup. 


Nicolas Sarkozy met les pieds dans le platpar Europe1fr

8h30. "Le Brexit, un très grave problème". Evoquant la possibilité de voir la Grande-Bretagne sortir de l'UE, Nicolas Sarkozy fait part de son inquiétude. "L’Europe donnerait le spectacle de la deuxième économie qui quitterait l'union, alors qu'elle entame des négociations scandaleuses pour faire entrer la Turquie. Mais que ce soit le 'in' ou le 'out', il faudra un nouveau traité. Le projet européen doit être refondé. Il faut une initiative franco-allemande, sinon ça ne marchera pas", explique-t-il. 


Nicolas Sarkozy : "En cas de Brexit, l'Europe...par Europe1fr

8h27. "Un problème massif d'autorité". Evoquant les qualités requises pour être président de la République, Nicolas Sarkozy critique en creux le titulaire actuel du poste. "Il doit avoir une vision. Je m’inscris dans une tradition qui, de Bonaparte à De Gaulle, revendique l’autorité. Aujourd'hui, il y a un problème massif d’autorité en France. Sans autorité, il n’y pas de démocratie, c’est la loi du plus fort et elle est cruelle avec le faible", argumente-t-il. "M. Hollande, pour être élu, a menti à tout le monde, ça l’empêche de gouverner aujourd’hui. Parce que les Français descendent dans la rue non pas pour la loi El Khomri - parce qu’il n’y a rien -, mais parce qu’on les a trompés." 


Sarkozy : "Hollande, pour être élu, a menti à...par Europe1fr

8h24. "L’identité française, nous ne voulons pas que ça disparaisse". "Mon père est hongrois, mon grand-père maternel était grec. On ne m'a pas appris le hongrois et je n'ai pas appris l'histoire de la Hongrie, ni l'histoire de la Grèce. J'ai appris l'histoire de France", juge-t-il. "Et quand on a des parents d’origine étrangère, notamment maghrébine, on n’apprend pas l’histoire de l’Algérie ou du Maroc. Quand on vient en France, on adopte le mode de vie français", insiste l'ancien président. "L’identité française, nous ne voulons pas que ça disparaisse".


Nicolas Sarkozy : "J'ai appris l'histoire de...par Europe1fr

8h21. "Cette police de la pensée...". Nicolas Sarkozy revient sur son discours de la veille sur l'identité nationale. "Je n’exclus personne. Je me suis situé dans le cadre d’une communauté nationale. Je suis assez étonné de voir qu'on ne parle plus à la France, qu'on ne parle plus de la France, qu'il n'y a plus de communauté nationale mais une addition de communautés dont chacune défend avec acharnement ses intérêts", déplore-t-il. "J'ai notamment dit que je n'accepterai jamais quelconque amalgame avec nos compatriotes musulmans de France, qui ont parfaitement le droit de vivre leur religion et qui n'ont pas à être amalgamés à une minorité salafiste, inspirée par les djihadistes qui voudraient faire régner, y compris sur les musulmans de France, une loi et des règles qui ne sont absolument pas compatibles avec le mode de vie français", développe-t-il, dénonçant "cette police de la pensée qui fait que quand on dit islam, on est catalogué islamophobe, et quand on dit immigration, on est catalogué xénophobe. La République ne peut pas reculer devant des obligations vestimentaires qui ne correspondent pas au mode de vie français, devant des habitudes alimentaires qui ne correspondent pas à l’idée qu’on se fait de l’école de la République. Il faut revoir en urgence les conditions de l’islam en France." 


Nicolas Sarkozy : "L'Europe est en train de...par Europe1fr

8h16. "Je parlais en temps que président des Républicains". Après son discours très remarqué de mercredi soir, ses rivaux de la primaire pour 2017 ont critiqué un positionnement flou. "Il y a un an et demi, j’ai été élu pour cinq ans président des Républicains. J’ai trouvé une famille divisée, ruinée, déchirée. Aujourd’hui, nous avons plu de 250.000 militants à jour de cotisation. C’est la première formation politique du pays. Je parlais en temps que président des Républicains", répond Nicolas Sarkozy.


Nicolas Sarkozy : "J'assume mon titre de...par Europe1fr

"Je ne vois pas comment, dans la situation que connait le pays et à un mois du conseil national qui va adopter le projet des Républicains, le président du parti, élu par les militants à un suffrage qui n’a été contesté par personne, devrait abandonner ses fonctions. Je ne changerai pas de méthode ni d’agenda", poursuit-il. "J’ai fait valoir qu’il fallait un projet pour le parti politique. Et puis, il faut préparer les législatives."

8h05. "J'espère que la France gagnera". A la veille du début de l'Euro, Nicolas Sarkozy fait part de ses espoirs. "J’espère qu’elle le gagnera. Je serai vendredi dans le stade pour soutenir l’équipe de France. Ça fait longtemps qu’on n’en a pas eu d’aussi belle. Et on sent que c’est une véritable équipe." 


"Ça faisait longtemps qu'on n'avait pas eu une...par Europe1fr

7h56. "Le procès qui a été fait à M. Deschamps est scandaleux". Nicolas Sarkozy revient sur la polémique sur la non-sélection de Benzema et Ben Arfa en équipe de France. "Je trouve injuste de mettre Monsieur Benzema au même niveau que Cantona ou Jamel Debbouze. Parce que ce Benzema, qu’il soit déçu, c’est normal, et quand on est déçu on peut dire des choses qui dépassent sa pensée. Moi je ne l’accablerai pas, je ne le ferai pas. M. Cantona, lui, aurait mieux fait de se taire", juge-t-il. "Le procès qui a été fait à M. Deschamps est scandaleux. On a le résultat du communautarisme. On ne parle plus aux Français, on parle à des communautés, c’est insupportable. C’est profondément déplacé, profondément injuste et profondément choquant."

7h52. Le choix de fan zone n'est pas adapté. "Je suis pour le maintien de l’Euro en France. Je suis sûr que tout va bien se passer. Mais les policiers et les gendarmes sont épuisés. Le choix de fan zones n’est pas adapté, alors qu'on est en état d'urgence", argumente l'ex-chef de l'Etat. "Si on est en état d’urgence, je ne comprends pas pourquoi on peut occuper la place de la République ou bloquer Rungis."


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7h49. Valls achète des voix pour 2017. "Comment voulez-vous que ça aille mieux ?", interroge le président des Républicains, faisant référence à une phrase prononcée par François Hollande en avril. "Nous sommes le seul pays d’Europe qui a une politique qui consiste à augmenter la dépense publique, à augmenter les impôts et à accroître la rigidité du droit social pour les entreprises. Tous les autres ont fait autrement", déclare le chef de l'Etat, avant d'accuser : "Chaque jour, M. Valls annonce de nouvelles dépenses publiques pour arroser une catégorie particulière afin de les acheter dans le cadre du prochain rendez-vous présidentiel". 


Nicolas Sarkozy : "Chaque jour monsieur Valls...par Europe1fr

7h46. Ça va mieux ? "Un mensonge de plus". "C'est un mensonge de plus", balaie catégoriquement Nicolas Sarkozy sur la phrase "ça va mieux" de François Hollande. "Si le chômage de catégorie A baisse, c'est qu'on a envoyé en catégorie B, et en catégorie C, les gens qui étaient en A", estime-t-il. Et de dresser un bilan acerbe de son successeur à l'Elysée : "sur l'ensemble du quinquennat, la France a fait, en terme de chômage et de déficit, infiniment moins bien que l'ensemble des pays européens". Il y a "plus d'un million de chômeurs depuis que François Hollande est là. Et, quand il y a un million de chômeurs en plus, à mon avis, il n'a pas baissé".


Nicolas Sarkozy : "il y a plus d'un million de...par Europe1fr

7h43. Réformer la représentativité syndicale. L'ancien chef de l'Etat propose de réformer en profondeur la représentativité syndicale. "Dans 10 mois, il y aura le rendez-vous de l’alternance. Il faut tout dire avant pour pouvoir tout faire après. Il faut supprimer le monopole de présentation au premier tour des élections professionnelles pour les grandes centrales syndicales, qu’on mette un terme à cette anomalie, pour avoir des vrais représentants et pas des apparatchiks d’organisation qui sont au service d’ambition politiques. Deuxième proposition : que les centrales syndicales ne puissent plus nommer des représentants syndicaux, mais qu’ils soient élus. Que le chef d’entreprise puisse décider d’un référendum pour demander l'avis aux salariés" énumère-t-il. 

7h40. "Cette grève est un scandale". Interrogé sur la poursuite du mouvement de grève, notamment à la SNCF, Nicolas Sarkozy fustige les grévistes. "Cette grève est un scandale. Les Français ont été durement éprouvés par des inondations. Et voilà que la CGT et des syndicats minoritaires décident de bloquer le pays pour des raisons corporatistes. Il suffisait de lire dans le JDD la stratégie de M. Hollande : 'On va faire semblant de tenir sur la loi El Khomri et on lâche sur tout le reste'. On sacrifie la SNCF, on sacrifie l'intérêt des enfants et naturellement, comme le pouvoir est faible et donne la preuve de cette faiblesse, il cède", affirme-t-il.


Nicolas Sarkozy : la grève à la SNCF "est un...par Europe1fr

7h34. Nicolas Sarkozy arrive à la rédaction d'Europe 1. Il entre dans le studio Lagardère. c'est parti pour plus d'une heure d'interview.