Européennes : l'eurodéputée Valérie Hayer pressentie comme tête de liste macroniste

Valérie Hayer macron
Emmanuel Macron aux côtés de Valérie Hayer, en 2022. © LUDOVIC MARIN / POOL / AFP
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avec AFP / Crédits photo : LUDOVIC MARIN / POOL / AFP
Plusieurs sources proches de l'exécutif confient que l'eurodéputée Valérie Hayer se trouve en pole position pour être désignée tête de liste de la majorité macroniste pour les prochaines élections européennes. Fille et petite-fille d'agriculteurs, elle aurait la lourde charge d'essayer de contrer des pronostics défavorables.

L'eurodéputée Valérie Hayer est en pole position pour être désignée tête de liste de la majorité macroniste pour les prochaines élections européennes, selon une information de La Tribune Dimanche confirmée à l'AFP par plusieurs sources proches de l'exécutif. Selon l'hebdomadaire dominical, la nomination de Valérie Hayer, qui dirige actuellement le groupe centriste Renew Europe au Parlement européen après la promotion de Stéphane Séjourné au ministère des Affaires étrangères, est imminente.

"Sauf événement imprévisible, ce sera elle", abonde auprès de l'AFP un proche du chef de l'Etat, quand une autre source au sein de l'exécutif souligne que la décision est quasiment entérinée, avant notamment une réunion dimanche à l'Elysée sur la question.

Fille et petite fille d'agriculteurs

Samedi, en marge du Salon de l'Agriculture, Emmanuel Macron a assuré avoir choisi son candidat dont la désignation officielle "va venir". "Il y aura une tête de liste à désigner pour le bloc central et qui sera officialisée dans les prochains jours", a-t-il indiqué, alors que la plupart des partis ont déjà fait connaître leur locomotive, à commencer par le Rassemblement national, favori du scrutin et qui a lancé Jordan Bardella dès septembre.

Valérie Hayer, âgée de 37 ans et originaire de Mayenne, est une fille et petite fille d'agriculteurs ayant grandi dans une ferme de Saint-Denis-d'Anjou. Collaboratrice parlementaire de l'ancien ministre et eurodéputé Jean Arthuis, Valérie Hayer a longtemps été adhérente de l'UDI, avant de rejoindre En Marche en 2017 puis d'être élue à Bruxelles en 2019. Sa probable désignation viendrait résoudre une équation délicate pour Emmanuel Macron, plusieurs cadres de son camp ayant refusé ce rôle ou écarté l'hypothèse, dont le ministre de l'Économie Bruno Le Maire, les anciens ministres Jean-Yves Le Drian, Richard Ferrand et Julien Denormandie.

La lourde tâche de contrer des pronostics défavorables

Mais Valérie Hayer, qui pâtit d'une faible notoriété, aura la lourde charge d'essayer de contrer des pronostics défavorables en perspective du scrutin du 9 juin, les sondages donnant à la liste de la majorité une bonne dizaine de points de retard sur le RN, entre 16% et 18% d'intentions de vote. En 2019, la majorité, emmenée par Nathalie Loiseau, avait obtenu 22,4% des voix, juste derrière le RN déjà conduit par Jordan Bardella (23,3%).

En attendant, Renaissance et ses alliés du MoDem et d'Horizons ont indiqué qu'ils lanceraient leur campagne le 9 mars lors d'un meeting à Lille. Jordan Bardella donnera pour sa part un coup d'accélérateur le 3 mars lors d'une première grande réunion publique à Marseille.