Erdogan insulte Macron : "L’ambassadeur turc a convenu que les mots n’étaient pas les bons", confie Jean-Baptiste Lemoyne

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Romain David , modifié à
Jean-Baptiste Lemoyne, le secrétaire d'État auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, est revenu lundi au micro d'Europe 1 sur les insultes proférées par Recep Tayyip Erdogan à l'encontre de son homologue français Emmanuel Macron. Le président turc avait estimé que ce dernier était "en état de mort cérébrale".
INTERVIEW

Leur poignée de main risque d’être scrutée de près. Emmanuel Macron et Recep Tayyip Erdogan vont se retrouver les 3 et 4 décembre à Londres, à l’occasion du sommet de l’Otan. Une rencontre qui s’annonce tendue, le président turc n’ayant guère apprécié les critiques d’Emmanuel Macron à l’égard de l'offensive menée par Ankara en Syrie. Reprenant la phrase de son homologue, qui début novembre a jugé l'Otan en état de "mort cérébrale",  Recep Tayyip Erdogan a déclaré vendredi : "Fais d'abord examiner ta propre mort cérébrale".

"L’ambassadeur turc a convenu que le cadre et les mots n’étaient sûrement pas les bons", a confié lundi, au micro d'Aurélie Herbemont sur Europe 1, Jean-Baptiste Lemoyne, le secrétaire d'État auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, et ce après une convocation de l'ambassadeur turc au Quai d'Orsay. "François Delattre, notre secrétaire général au Quai d’Orsay, a rappelé que les insultes n’avaient pas le droit de cité dans les relations internationales entre gouvernements, que nous attendions des réponses de fonds."

 

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Un partenaire important face à la menace terroriste en Syrie

Pour Jean-Baptiste Lemoyne, il est essentiel que la France et la Turquie restent des alliés, notamment au sein de l'Otan, pour continuer à lutter contre la menace terroriste. "En Syrie, nous n'avons pas le droit de laisser croître à nouveau le terrorisme islamiste. Daesh a été défait, mais certains hommes auront peut-être la tentation de recréer des cellules, c’est pour ça qu’il est important de rester mobilisé face à ce défi-là", martèle le Secrétaire d'Etat