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Réforme des retraites, 49.3, budget... Ce qu'il faut retenir du discours de politique générale de Sébastien Lecornu

Europe 1 - Mis à jour le . 4 min

Le Premier ministre Sébastien Lecornu a prononcé son discours de politique générale ce mardi après-midi à 15h. Il a présenté les grandes lignes de son projet de budget 2026 et annoncé sa volonté de suspendre la réforme des retraites jusqu'à l'élection présidentielle.

Un moment très attendu. Ce mardi après-midi, à 15 heures, Sébastien Lecornu a prononcé son discours de politique générale devant l'Assemblée nationale. Il a présenté notamment son projet de budget de l'État et de la Sécurité sociale, point qui sera particulièrement scruté par les oppositions. Et a accédé à une demande de la gauche en proposant la suspension de la réforme des retraites jusqu'en 2027

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Néanmoins, le gouvernement du Premier ministre reste très fragile : deux motions de censure ont déjà été déposées et seront examinées jeudi matin : l'une par LFI, l'autre par la coalition RN/UDR.

Les informations à retenir :

  • Sébastien Lecornu a prononcé son discours de politique générale ce mardi.
  • Il a présenté son projet de budget de l'État et de la Sécurité sociale.
  • Il a notamment annoncé sa volonté de suspendre la réforme des retraites jusqu'en 2023. 

"Il y a urgence", lance Lecornu en guise de conclusion

"Il y a urgence. Urgence pour tenir le calendrier d’adoption du budget et de voter le meilleur budget. Urgence pour renforcer le dialogue social. Urgence, avant les élections municipales, de mieux répartir les compétences et réformer l’Etat", lance Sébastien Lecornu en conclusion de son discours d'un peu plus de 30 minutes. 

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Un projet de loi "pour renforcer le pouvoir local", proposé en décembre

"Nos concitoyens veulent que le pouvoir soit proche d’eux, adapté aux réalités de terrain. Je proposerai donc en décembre un projet de loi pour renforcer le pouvoir local : un nouvel acte de décentralisation", annonce Sébastien Lecornu. Selon lui, "il ne faut pas décentraliser des compétences", mais plutôt "décentraliser des responsabilités, avec des moyens budgétaires et fiscaux et des libertés, y compris normatives". 

Une conférence "sur les retraites et le travail" prochaînement organisée

"Je propose, dans les prochains jours, d’organiser une Conférence sur les retraites et le travail, en accord avec les partenaires sociaux. Grâce à la suspension, cette Conférence aura le temps de se prononcer avant l’élection présidentielle", a déclaré Sébastien Lecornu dans la foulée de son annonce. 

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Cette suspension devra être "compensée", prévient Lecornu

"Le coût de la suspension pour notre système de retraite est de 400 millions d’euros en 2026 et d’1,8 milliard d’euros en 2027. Cette suspension bénéficiera à terme à 3,5 millions de Français. Elle devra donc être compensée financièrement, y compris par des mesures d’économies", prévient le Premier ministre. 

"Suspendre doit être une opportunité"

"Suspendre pour suspendre n'aurait aucun sens", affirme Sébastien Lecornu. "Débattre de la question des retraites n’est pas seulement une équation financière. Elle est partie intégrante de notre contrat social. Et ce contrat a besoin, lui aussi, d’une refondation, d'innovations, de ruptures", poursuit-il. 

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Sébastien Lecornu propose de suspendre de la réforme des retraites

C'était une revendication majeure de la gauche. Sébastien Lecornu a annoncé que le gouvernement allait demander une suspension de la réforme des retraites de 2023 jusqu'à l'élection présidentielle. "Aucun relèvement de l’âge n’interviendra à partir de maintenant jusqu’à janvier 2028, comme l’avait précisément demandé la CFDT. En complément, la durée d’assurance sera elle aussi suspendue et restera à 170 trimestres jusqu’à janvier 2028", précise le Premier ministre. 

"Une contribution exceptionnelle des grandes fortunes"

Afin d'"encadrer l'optimisation fiscale", "nous demanderons à créer une contribution exceptionnelle des grandes fortunes", affirme Sébastien Lecornu. "La fiscalité des très grandes fortunes, parmi nos compatriotes, a pu interpeller un certain nombre d’entre vous", justifie-t-il. 

"Des hausses d’impôts ciblées et exceptionnelles pour certaines très grandes entreprises"

En revanche, le chef du gouvernement l'assure : ce budget comprendra "des hausses d'impôts ciblées et exceptionnelles pour certaines très grandes entreprises". 

"Des baisses d'impôts pour les petites entreprises"

Présentant les grandes lignes de son budget 2026, Sébastien Lecornu affirme qu'il y aura "des baisses d'impôts pour les petites entreprises". 

"Un budget qui, par essence, est perfectible" 

Sébastien Lecornu prône "une maîtrise des comptes publics qui réduira le déficit". Et de poursuivre : "Dans la copie proposée par le Gouvernement, il est réduit à 4,7% du PIB. Contre 4,6% suite au retrait des deux jours fériés. Ce n’est pas une politique d’austérité, on a demandé des efforts supplémentaires aux grandes entreprises dans un soucis de Page 9 sur 24 justice sociale. Et dans tous les cas de figure à la fin de la discussion budgétaire, il devra être à moins de 5% du PIB".

Lecornu confirme son souhait de ne pas utiliser le 49.3 : "Le parlement aura le dernier mot" 

"J’avais renoncé à utiliser l’article 49 alinéa 3 de la Constitution. C’est la garantie pour l’Assemblée Nationale, que le débat, notamment budgétaire - mais pas seulement -, dans tous les domaines, vivra, ira jusqu’au bout. Jusqu’au vote", déclare Sébastien Lecornu qui martèle : "Le parlement aura le dernier mot. Partager le pouvoir avec le parlement, voilà une rupture". 

Un gouvernement "qui ne marchera qu'avec l'Assemblée nationale et le Sénat

Sébastien Lecornu est à la tête d'un gouvernement "qui ne marchera qu'avec l'Assemblée nationale et le Sénat", affirme le Premier ministre. "La défiance de nos concitoyens n'épargne personne. Je vous propose d'avancer", poursuit-il. 

"Nous vivons une époque de crise"

"Le déclin n'est pas certain, le progrès non plus", déclare Sébastien Lecornu, selon qui "nous vivons une époque de crise". 

"La France doit avoir un budget. Il y a des mesures d'urgence à prendre"

"J'ai accepté la mission du président de la République car la France doit avoir un budget. Il y a des mesures d'urgence à prendre", affirme en préambule Sébastien Lecornu. "Certains aimeraient voir cette crise déboucher sur une crise de régime. Cela n'aura pas lieu grâce aux institutions de la Ve République", poursuit-il. 

Début du discours imminent 

La présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, prend la parole pour saluer notamment la conclusion du cessez-le-feu à Gaza et pour féliciter Philippe Aghion, lauréat du prix Nobel d'économie ce lundi.