FN, sécurité, Sarkozy, fiscalité : revivez les temps forts de l’interview de Valls

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Le Premier ministre a abordé tous les sujets qui font l'actualité.

Manuel Valls était l’invité dominical du Grand Rendez-vous, organisé en partenariat avec iTélé et Le Monde. Le Premier ministre a répondu pendant une heure aux questions de Jean-Pierre Elkabbach, de Michael Darmon et d’Aranud Leparmentier sur une actualité très chargée. 

>> Retrouvez l'essentiel de l'intervention du Premier ministre :

• FISCALITÉ

En une semaine, le gouvernement a multiplié les reculades en matière fiscale. Des couacs qui ont alimenté un feu nourri de l’opposition. Manuel Valls y a répondu, tout en assurant "ne pas être dans le mea culpa". "Les effets de la mesure votée en 2008 ont été mal anticipés. Donc il a fallu corriger. Mal anticipée depuis 2008, et par nous-mêmes", a déclaré Manuel Valls. "Et c’est grâce au travail des parlementaires, à l’alerte des députés notamment socialiste, qui nous ont dit 'là, il y a une effet sur les retraités veuves qui vont devoir payer un impôt local beaucoup trop élevé. Ce qui est important, ce n’est pas le débat politique sur je ne sais quel couac, ou je ne sais quel mea culpa, mais de rendre les décisions justes. C'est vrai pour les retraités qui ne paieront donc pas cet impôt local, c'est vrai aussi pour les handicapés,et là aussi nous avons corrigé." 


Fiscalité des retraités : une mesure "mal...par Europe1fr

• SÉCURITÉ

Interrogé sur les risques d’attentat en France, Manuel Valls a rappelé que "la menace terroriste est permanente, pas seulement depuis le 11 janvier dernier. Nous faisons face à une menace inédite et d’une ampleur majeure", a-t-il assuré. "Nous faisons face à un ennemi extérieur et intérieur, à des filiales en Syrie et en Irak. Tous les jours, nos services de renseignement arrêtent, interpellent des individus pouvant représenter un danger". Quant à l’autorité de l’Etat, objet d’attaques de Nicolas Sarkozy, Manuel Valls a estimé que, face à la menace terroriste, "l’unité nationale s’impose. Nous, dans l’opposition, nous avons toujours exercé notre responsabilité avec mesure."

Et de conclure, notamment sur les incidents de Moirans : "j’ai rencontré le maire, de droite, qui a salué l’action des forces de l’ordre et du ministre de l’Intérieur. Il s’est comporté comme un vrai républicain. J’ai vu les victimes, aussi. Il y aura des interpellations puis des condamnations, soyez en certain. Mais il faut laisser la justice faire son travail. Quand Sarkozy explique qu’il ne comprend pourquoi il n’y en a pas eu, il donne la vraie différence entre lui et moi. Pour moi, l’autorité, c’est l’indépendance de la justice. Lui, c’est le non-respect des règles. Comment un ancien président de la république peut-il mettre en cause le gouvernement sur ce sujet ? De quel droit dit-il ça ?"


Valls : "Sarkozy, c’est le non-respect des règles"par Europe1fr

• TENSION RENAULT-NISSAN

Alors que la tension entre Renault-Nissan d’une part, et le gouvernement d’autre part, est palpable, Manuel Valls s’est montré ferme. L’entreprise et notamment son PDG Carlos Gohn, n’a pas apprécié que l’Etat augmente sa participation dans Renault. Au point de brandir la menace d’une fusion. Pas question, a répondu le Premier ministre. "Nous voulons conserver l’alliance, nous ne voulons pas une fusion", a-t-il déclaré.

"L’Etat joue pleinement son rôle d’actionnaire, qu’il soit à 15 ou à 19% dans le capital, il joue pleinement son rôle. Et en, même temps, nous faisons confiance aux managers de Nissan et de Renault dans un dialogue qui est normal", a conclu le Premier ministre dans une phrase d’apaisement. 


Valls : que l’alliance Renault-Nissan perdurepar Europe1fr

• LE FN ET LES RÉGIONALES

Manuel Valls a décidé de mouiller sa chemise en vue des élections régionales. Le Premier ministre a même quelque peu gêné les têtes de listes socialistes en annonçant qu’il est "hors de question de laisser le Front national gagner une région, donc tout devra être fait pour l'empêcher". Il a justifié ce retour du Front républicain, que le patron du PS, Jean-Christophe Cambadélis, avait enterré quelques jours plus tôt.

"Dans la plupart des régions, le combat politique aura lieu entre la droite républicaine et la gauche, qui devra se rassembler ensuite au second tour. Donc il faut mener campagne et se battre ! Le total des voix de gauche sera souvent au-dessus des voix de droite. La gauche a gouverné des régions ensemble, elle a un bilan", a d’abord éludé Manuel Valls.


Valls : "ce serait un drame que le FN gagne une...par Europe1fr

Quant au risque représenté par le Front national, notamment en Paca et dans le Nord Pas-de-Calais, Manuel Valls a parlé d’une "situation politique nouvelle, avec trois grandes forces politiques. Oui, ce serait un drame que le FN gagne une, deux ou trois régions, d’abord pour les habitants de ces régions. Car sa politique sera très dure pour les petits, les retraités, les jeunes, les précaires. Et, pour l’image de la France, ce serait une catastrophe."

• SA RELATION AVEC MACRON

Irrité par Emmanuel Macron, Manuel Valls ? Que nenni, a répondu le Premier ministre, alors que bruissent des rumeurs sur une tension grandissante avec son populaire ministre de l’Economie. "Il n’y a aucune rivalité. Répondre à cette question, c’est donner corps à des papiers de presse qui ne reposent sur aucune réalité", a-t-il affirmé. "Emmanuel Macron est un talent, est un atout pour le gouvernement que je dirige. Par sa compétence, par son engagement, par son dynamique, par sa capacité aussi à porter et à mener des réformes." 

Et le Premier ministre d’insister : "quand Emmanuel Macron porte une voix qui permet de libéraliser les autocars, cela crée des emplois, quand il permet aux commerces d’ouvrir le dimanche dans des zones touristiques internationales dans les grandes villes et notamment à Paris, cela créée de l’emploi, du dynamisme et de l’attractivité, c’est cela, réformer. C’est pas uniquement un discours, une posture, des analyses de presse. (...) "Et mes relations avec Emmanuel Macron sont d’une très grande qualité, politique et amicale", a poursuivi Manuel Valls. "Je luis dis : ‘continue. Vas-y Emmanuel. Ne te laisse pas impressionner et réformons ensemble’."


Valls à Macron : "continue, vas-y, Emmanuel"par Europe1fr

• CRASH DE L’A321

Manuel Valls a laissé entendre que les autorités françaises privilégiaient elles aussi la thèse d’un attentat terroriste, une semaine après le crash d’un A321 parti de Charm-el-Cheikh dans le Sinaï. "Il ne faut écarter aucune hypothèse mais bien sûr, l'hypothèse de l'attentat est prise très au sérieux"

>> Revivez l'intégralité de l'entretien en vidéo :


Le Grand rendez-vous avec Manuel Vallspar Europe1fr