Emmanuel Macron va aborder les tensions entre la Turquie et la Grèce lors d'un sommet méditerranéen en Corse. 1:05
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Europe 1 et Jean-Rémi Baudot, avec AFP , modifié à
Emmanuel Macron assiste jeudi en Corse au sommet du "Med7", une instance informelle qui regroupe sept pays du sud de l’Europe. Au menu : les tensions entre la Turquie et la Grèce, afin d'éviter une escalade de la crise opposant les deux pays.

Les vives tensions en Méditerranée orientale vont dominer les discussions au sommet des pays du sud de l'Union européenne, que préside jeudi Emmanuel Macron en Corse. Réunis quelques heures dans un hôtel de Porticcio, une station balnéaire de la baie d'Ajaccio, les dirigeants des sept pays membres du Med7 vont tenter d'accorder leur stratégie pour éviter une escalade de la crise opposant la Turquie à la Grèce.

Très impliqué dans le dossier, Emmanuel Macron en débattra avec les dirigeants italien Giuseppe Conte, espagnol Pedro Sanchez, grec Kyriakos Mitsotakis, portugais Antonio Costa, chypriote Nikos Anastasiades et maltais Robert Abela. Il s'agit "de faire progresser le consensus sur la relation de l'UE avec la Turquie, en vue notamment du sommet européen des 24-25 septembre qui y sera consacré" à Bruxelles, a précisé l'Elysée.

Une "clarification" des relations avec la Turquie

Depuis plusieurs semaines, la situation se tend aux larges des côtes grecques et chypriotes. La Turquie revendique le droit d'exploiter des gisements d'hydrocarbures dans une zone maritime qu'Athènes estime relever de sa souveraineté. La France a clairement affiché son soutien à la Grèce en déployant des navires de guerre et des avions de combat dans la région, une initiative vivement dénoncée par le président turc Recep Tayyip Erdogan.

Mais à Paris, les diplomates sont formels : il faut "une clarification" des relations avec la Turquie. "Il faut pouvoir travailler sur une base solide", plaide l’Elysée. Le Med7 va donc tenter de s’accorder sur une stratégie, afin d'éviter une escalade de la crise. Paris veut "maintenir le dialogue", mais travaille sur d’éventuelles sanctions contre le Turquie. Le Med7 a beau être une instance informelle, elle devrait permettre d’accorder les positions des pays du sud de l’Europe alors que le dossier sera abordé lors du prochain sommet européen, fin septembre, à Bruxelles.