Emmanuel Macron : la France restera "militairement engagée au Levant" en 2019

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Emmanuel Macron présentait jeudi ses vœux aux armées, à Toulouse. © GUILLAUME HORCAJUELO / POOL / AFP
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avec AFP , modifié à
Lors de ses vœux aux armées jeudi, Emmanuel Macron a affirmé que "le combat n'est pas terminé" contre Daech, et que la France restera mobilisée en 2019 en Syrie. 

La France restera "militairement engagée au Levant au sein de la coalition internationale au cours de l'année qui vient", car "toute précipitation à se retirer serait une erreur", a assuré jeudi Emmanuel Macron lors de ses vœux aux armées françaises. "Le retrait annoncé de Syrie de notre allié américain ne doit pas nous faire dévier de notre objectif stratégique : éradiquer Daech (le groupe Etat Islamique, ndr) en privant cette organisation terroriste de toute empreinte territoriale et en empêchant sa résurgence", a-t-il insisté devant un parterre de soldats, sur une base de l'armée de Terre à proximité de Toulouse.

"Nous resterons investis pour participer à la stabilisation de la région". "Le combat n'est pas terminé", a-t-il affirmé, en disant avoir "une pensée toute particulière pour nos quatre amis américains tombés sur le sol syrien", tués mercredi avec douze autres personnes dans un attentat suicide revendiqué par l'EI à Minbej. Au cours des prochains mois, "nous adapterons notre dispositif militaire global en fonction des opérations et de la situation politique", mais "nous resterons investis pour participer à la stabilisation de la région" du Levant, qui inclut plusieurs pays du Proche-Orient, dont la Syrie. "Toute précipitation à se retirer serait une erreur", a-t-il conclu.

1.200 soldats français mobilisés dans la coalition. Le président américain Donald Trump a pris de court ses alliés mi-décembre en affirmant que la coalition internationale emmenée par les Etats-Unis avait "vaincu" l'EI, et en ordonnant le retrait immédiat des 2.000 soldats américains déployés en Syrie. Mais au fil des semaines, le calendrier de ce retrait est devenu de plus en plus flou et l'administration Trump a posé des conditions à son achèvement, notamment la défense des alliés de Washington et une défaite durable de l'Etat islamique. La France, frappée depuis 2015 par plusieurs attentats revendiqués par l'EI, mobilise 1.200 militaires au profit de la coalition contre cette organisation, via des opérations aériennes (5 à 10% des frappes), des forces spéciales en Syrie, de l'artillerie et des sessions de formation de l'armée irakienne.