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Alexandre Chauveau, édité par Laura Laplaud
À l'occasion de son déplacement au Parlement européen à Strasbourg, le chef de l'Etat a présenté mercredi sa vision de la présidence française du Conseil de l'Union européenne. Une séquence officiellement consacrée à l'Europe mais qui marque certainement les débuts de sa future campagne électorale. 

Emmanuel Macron a présenté mercredi au Parlement européen les grandes lignes de la présidence française du Conseil de l'Union européenne. Un discours d'une vingtaine de minutes où le chef de l'Etat a longuement fait l'éloge de l'Etat de droit, de plus en plus menacé par les pays autoritaires, dit-il. 

Les débuts de la campagne électorale

Le président de la République a par la suite vanté une Europe souveraine et a demandé à inscrire la protection de l’environnement ainsi que la reconnaissance de l’IVG dans la charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. Autant de thématiques progressistes, déjà au cœur de sa campagne il y a cinq ans, que le chef de l'Etat souhaite à nouveau imposer dans le débat public.

Mais à quelques mois de l’élection présidentielle, la séquence a été marquée par des échanges avec les eurodéputés. Le candidat écologiste Yannick Jadot a interpellé le chef de l'État en lui reprochant d'être "climato-arrangeant". "Vous resterez dans l'Histoire M. le président de la République, le président de l’inaction climatique", lui a-t-il lancé.

Emmanuel Macron n'en demandait pas tant pour défendre son bilan sur le climat. "La France a été aux avant-postes de cette stratégie, vous ne pouvez pas le nier parce que vous mentiriez", rétorque-t-il.

L’Elysée s’y était préparée et les attaques n’ont pas manqué. "Vous vous êtes comporté comme un liquidateur à la tête de l’Etat français", lance Jordan Bardella, président par intérim du Rassemblement national. "Pour la France mais aussi pour l’Europe, il est vital que votre mandat reste unique."

Taclé à son tour par Emmanuel Macron, à l’aise dans l’exercice : "Vous avez quand même, je dois le saluer, très méthodiquement, dit n’importe quoi sur tous les textes européens que nous pouvons signer", lui a-t-il répondu. Un face-à-face avec les eurodéputés qu’Emmanuel Macron voulait aborder comme président de la République mais qui signe encore un peu plus son entrée dans la campagne.