Stanislas Guerini, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, était l'invité d'Europe 1 Matin mardi. 3:35
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Laura Laplaud , modifié à
Après les émeutes qui ont éclaté dans plusieurs villes de France le 27 juin, suite au décès de Nahel, la célébration du 14-Juillet fait craindre de nouvelles violences urbaines. Pour Stanislas Guerini, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, "il est légitime d'être mobilisé" ce jour-là pour éviter tout débordement.

Les dégradations liées aux violences urbaines qui ont suivi la mort de Nahel, un adolescent tué le 27 juin par un policier, vont coûter 650 millions aux assureurs, a estimé mardi la fédération professionnelle, soit plus du double des 280 millions d'euros anticipés la semaine dernière. Parmi les lieux touchés, des collectivités locales.

Un constat amer pour Stanislas Guerini, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, invité d'Europe 1 Matin mardi. "J'ai le cœur lourd quand je vois des centres sociaux et des écoles brûlés", a-t-il déclaré.

La crainte de nouvelles émeutes

Alors que le calme est de retour, après plusieurs nuits de tensions, la France connaîtra-t-elle de nouvelles émeutes à l'occasion du 14-Juillet ? Certains maires ont déjà décidé de suspendre les divertissements par peur de nouvelles émeutes. "Le 13 et le 14 juillet, il est légitime d'être mobilisé [...] pour faire en sorte que ces journées-là, ces nuits-là ne donnent pas lieu à des débordements [...] pour qu'on puisse imposer l'ordre dans notre pays parce qu'on ne construira rien de bon si l'ordre ne règne pas", a souligné le ministre au micro d'Europe 1.

Vers un remaniement ?

L'état du pays est donc bien loin des "100 jours d'apaisement" fixés par Emmanuel Macron en avril dernier, après la séquence des retraites. L'unité, l'action et l'ambition voulues pour le pays ont laissé place au chaos pendant plusieurs jours. Même si, le ministre l'assure, l'exécutif a pu avancer sur des sujets très importants comme le partage de la richesse dans les entreprises. "C'est très important que le pays puisse se remettre en mouvement et se remettre à avancer", a-t-il assuré. 

Il y aura-t-il un remaniement dans les prochains jours ? Si le bruit est sur toutes les lèvres, "c'est une décision du président de la République, de la Première ministre et donc moi, je ne m'inquiète pas pour ce qui n'est pas entre mes mains", a conclu Stanislas Guerini.