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Maxime Gondelaud / Crédit photo : ALLISON BAILEY / NURPHOTO / NURPHOTO VIA AFP , modifié à
Après les émeutes qui ont éclaté dans plusieurs villes de France le 27 juin, suite au décès de Nahel, le 14-Juillet sera-t-il fêté partout ? A priori non. Des arrêtés préfectoraux relatifs à la sécheresse apparaissent, mais d’autres maires décident de suspendre tout simplement les divertissements par peur de nouvelles émeutes.

À Savigny-sur-Orge, dans l’Essonne, secouée par deux nuits d’émeutes suite au décès de Nahel, des dizaines de voitures brûlées, la mairie attaquée au cocktail Molotov… Pas question de faire courir le moindre risque à la commune pour ce 14-Juillet affirme le maire Alexis Teillet.

"On ne peut pas se réjouir quand on a encore des cendres fumantes"

"Nous n’avons que des avis défavorables… Notre artificier nous a dit qu’il ne pouvait pas parce qu’ils installent la veille donc il avait peur de se faire braquer les artifices. Étant donné qu’on est en travaux, il n’y a que des clôtures de chantier. Donc il suffit de les enlever et d’aller se servir. On ne va pas fournir des mortiers aux émeutiers", explique fermement le premier édile de cette ville de l'Essonne. 

Scénario à peu près identique à Montargis, ville du Loiret toujours meurtrie. Le bar tabac pillé, 20 voitures carbonisées, 50 magasins endommagés… Pour Benoît Digeon, maire de la ville, l’heure n’est pas à la fête. "On ne peut pas se réjouir quand on a encore des cendres fumantes et puis des gens qui sont très choqués, des gens qui ont tout perdu… Donc il faut, par respect vis-à-vis de tous ces gens-là, éloigner un petit peu les festivités", témoigne-t-il.

Le feu d’artifice de Montargis est finalement reporté au 23 décembre, promet l'élu. D’ici là, il fait un vœu : obtenir 30 policiers municipaux supplémentaires pour assurer la sécurité de la ville.