Elisabeth Borne à l'Écologie : "Si le gouvernement ne change pas de cap, la ministre est condamnée à faire de la figuration"

1:45
  • Copié
Théo Maneval, édité par Romain David , modifié à
Interrogé par Europe 1, Julien Bayou, le porte-parole d'EELV, estime que la nouvelle ministre de la Transition écologique aura comme ses prédécesseurs une marge de manœuvre très limitée si l'exécutif ne revoit pas ses ambitions à la hausse en matière de transition.

L'information est tombée mardi peu avant minuit : Elisabeth Borne, jusqu'ici ministre des Transports, récupère en plus le portefeuille de la Transition écologique, après la démission de François De Rugy. Si Elisabeth Borne est déjà passée dans ce ministère au cours de sa carrière, comme directrice de cabinet de Ségolène Royal en 2014, cette nouvelle nomination, pour les militants écologistes, a peu de chance de faire bouger les lignes en matière d’écologie gouvernementale. C'est ce que pense déjà le porte-parole d'Europe Ecologie-Les Verts, Julien Bayou, interrogé mercredi matin sur Europe 1.

"Si le gouvernement ne change pas de cap, la prochaine ministre est condamnée à faire comme François de Rugy, c’est-à-dire de la figuration", réagit Julien Bayou. "On ne peut pas dire que l’ancien numéro deux du gouvernement ait un quelconque bilan à faire valoir, ni sur les pesticides, ni sur les traités commerciaux ou la biodiversité, parce que cela dépend de la politique complète du gouvernement", tacle encore ce conseiller régional, alors que François de Rugy sera resté moins d’un an en poste après avoir pris la suite de Nicolas Hulot.

"Dans les faits, il ne se passe rien"

Il dénonce ainsi une écologie de posture qui, selon lui, s’appuie davantage sur des effets d'annonce que sur des mesures concrètes. "Nous, les écologistes, on aimerait applaudir un plan d’aide aux agriculteurs pour se passer du glyphosate ou encore un grand plan de rénovation thermique. Sur tous ces sujets, on a un très grand discours, un conseil de défense écologique, un Premier ministre qui parle d’une accélération de la transition, mais dans les faits, il ne se passe rien, ça n'avance pas, voire ça recule", déplore-t-il.