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Solène Delinger , modifié à
François Rebsamen était l'invité d'Europe 1 ce jeudi matin. Au micro de Lionel Gougelot, le maire PS de Dijon est revenu sur la proposition de loi du député de la majorité Sacha Houlié, qui souhaite attribuer le droit de vote aux étrangers pour les élections locales. Une initiative "très intéressante" selon François Rebsamen.

François Rebsamen trouve très "intéressante" la proposition de loi du député de la majorité Sacha Houlié, qui souhaite attribuer le droit de vote aux étrangers pour les élections locales. "J'ai trouvé que sa proposition était tout à fait intéressante et je lui ai suggéré de reprendre le texte qui a été adopté au Sénat", affirme le maire PS de Dijon ce jeudi matin sur Europe 1. Peu de citoyens savent d'ailleurs que le Sénat a adopté ce texte en décembre 2011 sur ma proposition", souligne-t-il. 

62% des Français favorable à cette proposition

François Rebsamen est pour l'attribution du droit de vote aux étrangers pour les élections locales. Et, il rappelle au micro de Lionel Gougelot que cette proposition remporte l'adhésion des Français. "Plus de 62 % des Français qui y sont favorables. Et ce qui est encourageant, c'est que 75 % des moins de 34 ans sont favorables à cela", affirme-t-il. 

Une citoyenneté de résidence "ne créerait absolument pas du communautarisme"

François Rebsamen balaie l'argument des détracteurs de cette proposition, qui affirment que l'attribution du droit de vote aux étrangers "romprait en quelque sorte le lien qui existe entre la nationalité et le vote". "C'est un argument qui était entendu, bien évidemment, mais il l'est beaucoup moins à partir du moment où les ressortissants de 26 pays européens peuvent participer", souligne le maire PS de Dijon, qui prône l'invention d'une "citoyenneté de résidence".

Une forme de "relent" de la part de l'extrême droite

"Je propose qu'on invente une citoyenneté de résidence qui, contrairement à ce que dit ce que j'entends dire de la part d'une partie de la droite extrême et de l'extrême droite, ne crée absolument pas du communautarisme", assure François Rebsamen. "Je pense bien quand même qu'il y a derrière le refus que j'entends chez Zemmour, chez les amis et les députés de madame Le Pen ou même Eric Ciotti, une forme de relent quand même. On a le droit quand on est européen, mais quand on vient de l'autre rive de la Méditerranée, on n'a pas le droit. Je pense que c'est ça le non-dit. Alors pour ce non-dit, on nous dit qu'il va y avoir du communautarisme", déplore le maire de Dijon. 

"Mais qu'est ce qu'il y a de pire que de ne pas permettre à ces citoyens de participer aux élections locales exclusivement, sans qu'ils puissent devenir maire ou adjoint au maire, alors même qu'ils payent des impôts ?", conclut François Rebsamen.