Dépense publique : en France, le poids des politiques sociales écrase tout
Avec une des pressions fiscales les plus élevées du monde, que deviennent les impôts des Français ? Loin des infrastructures et de l'investissement pour le futur du pays, l'argent récolté à travers les impôts, les cotisations et les taxes servent avant tout à abreuver le système social français, au détriment d'autres postes de dépenses.
Où va vraiment l’argent de nos impôts ? Derrière les grandes lignes budgétaires, les chiffres disent tout : sur 1.000 euros de dépenses publiques, 561 euros partent dans le financement de notre modèle social.
Cette enveloppe recouvre principalement les retraites et les dépenses de santé, mais aussi les allocations chômage, certaines minima sociaux ou encore les aides au logement. Autrement dit : plus d’un euro sur deux consacré à la solidarité nationale au sens large.
L’éducation loin derrière
Sur ces mêmes 1.000 euros, seulement 88 euros financent l’éducation, de la maternelle au lycée, en passant par le supérieur. Un peu plus loin dans le tableau, 50 euros vont aux transports et aux équipements collectifs. Ces ordres de grandeur disent beaucoup des priorités budgétaires françaises.
Et les postes régaliens restent relégués au second plan. Ainsi, sur ce millier d'euros de dépenses publiques, seulement 25 euros sont consacrés à la sécurité. Et 5 euros seulement vont à la justice.
Dans un pays où les questions d’insécurité, d’ensauvagement ou de lenteur judiciaire reviennent en boucle dans les enquêtes d’opinion, ce déséquilibre nourrit un sentiment de décalage entre les attentes des Français et les arbitrages budgétaires.
Le prix politique de la non-censure
Mais ce modèle social n’est pas près de se dégonfler. Ces derniers jours, à l’Assemblée, plusieurs mesures ont encore alourdi la facture sociale, sous la pression de compromis politiques.
Dans le même temps, le Premier ministre Sébastien Lecornu a promis la suspension de la réforme des retraites, pourtant présentée jusque-là comme indispensable au redressement des comptes publics. En clair, pour éviter une censure et préserver la stabilité du gouvernement, le pouvoir exécutif a choisi d’ouvrir un peu plus les vannes des dépenses sociales plutôt que de les contenir.
Une équation qui a une conséquence très concrète : le prix de la non-censure des socialistes se retrouvera, tôt ou tard, sur l’avis d’imposition des contribuables.