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Dénonciation des accords franco-algériens de 1968 : quand l’union des droites fonctionne à l’Assemblée

Alexandre Chauveau . 1 min

Une journée "historique" selon Marine Le Pen. Pour la première fois dans l'histoire du Rassemblement national, un de leurs textes a été adopté à l'Assemblée nationale à 185 voix pour et 184 voix contre. L'UDR, les LR et le RN se sont associés pour voter une résolution dénonçant l'accord franco-algérien de 1968.

Marine Le Pen parle d’une journée "historique". Pour la première fois de son histoire, un texte du Rassemblement National est adopté à l’Assemblée. Les députés ont effet voté une proposition de résolution qui vise à dénoncer l'accord franco-algérien de 1968.

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Un vote rendu possible grâce aux voix du RN donc, mais aussi des Républicains et d’Horizons. L’union des droites, rejetée officiellement par Marine Le Pen, a pourtant bien fonctionné ce mercredi 30 octobre.

"Je remercie les Républicains pour leur cohérence"

Cela s’est joué à une voix près. Mais à la sortie de l’hémicycle, Marine Le Pen savoure sa victoire et salue la cohérence d’Horizons et des Républicains sur l'accord franco-algérien. "Edouard Philippe a indiqué qu’il était contre, ils ont voté contre, ça me paraît cohérent. Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau avaient indiqué qu’ils étaient contre, leurs députés ont voté contre, ça me paraît cohérent", a-t-elle déclaré.

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Accusé par la gauche d’avoir rompu le cordon sanitaire, LR ne rougit pas et se félicite même du vote d’un texte porté par la droite depuis 2 ans. "On a porté des mesures législatives qui allaient dans ce sens depuis un certain temps maintenant. Aujourd’hui, le sens des intérêts de la France passe par une remise à plat de nos relations avec Alger", selon Fabien di Filippo, député de Moselle.

Une union des droites qui réjouit aussi Éric Ciotti, allié de Marine Le Pen, qui s’adresse à ses anciens collègues, estimant que "la réalité appelle aujourd’hui au courage et à la cohérence." Il a tenu à remercier Les Républicains "pour leur cohérence, qu’on n’avait pas retrouvée dans certains autres textes".

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Mais cette alliance n’aura en revanche pas suffi pour voter le rétablissement du délit de séjour irrégulier, autre texte porté par le RN ce jeudi. De son côté, le Premier ministre Sébastien Lecornu se dit "favorable" à une renégociation de l'accord franco-algérien de 1968 parce qu'il appartient "à une autre époque".