Jean-Baptiste Djebbari veut éviter un important cycle de pollution. 2:20
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Antoine Terrel , modifié à
Invité d'Europe 1, Jean-Baptiste Djebbari a anticipé un retour important des voitures sur les routes d'Île-de-France à partir du 11 mai. Pour éviter un cycle de pollution trop important, le secrétaire d'État chargé des Transports assure que le gouvernement "fera en sorte de faciliter le covoiturage". 
INTERVIEW

Après près de deux mois de routes désertées, doit-on craindre un retour massif des voitures dans les rues parisiennes une fois le déconfinement entamé ? De son côté, la maire de la capitale Anne Hidalgo a d'ores et déjà prévenu que "Paris ne se laisserait pas envahir par les véhicules". Invité mercredi d'Europe 1, le secrétaire d'État chargé des Transports Jean-Baptiste Djebbari se dit conscient de l'importante pollution qu'engendrerait un important afflux d'automobilistes, et assure que le gouvernement "fera en sorte de faciliter le covoiturage". 

"Je connais l'ambition de la maire de Paris sur le vélo", commence le secrétaire d'État, au micro de Sonia Mabrouk, disant la partager. Mais, ajoute-t-il, "le devoir de vérité m'impose de rappeler que plus de 36% des Franciliens travaillent à plus de 15 km de leur domicile". Aussi, explique-t-il, "la solution se trouve plutôt dans la complémentarité des modes de transport. Et les transports en commun demeurent le mode privilégié". 

"Ne pas repartir sur un cycle de pollution important"

"En Chine et ailleurs, nous avons observé que, quand le déconfinement progressif  s'est mis en oeuvre, il y a eu un fort report sur la voiture individuelle", poursuit Jean-Baptiste Djebbari. Ainsi, à partir du 11 mai, "il y aura des voitures individuelle", prévient-il, "mais nous ferons en sorte de faciliter le covoiturage, les transports partagés", qui peuvent "permettre de décongestionner les routes", assure-t-il encore.

Ce covoiturage, précise le membre du gouvernement, se fera "avec un nombre de passagers limités, à l'arrière, dans des situations où les circonstances sanitaires seront évidemment contrôlées", avec par exemple une "vitre positionnée" entre le chauffeur et les autres personnes à bord. En tout cas, conclut Jean-Baptiste Djebbari, "le 11 mai, nous devrons essayer de ne pas repartir sur un cycle de pollution important".