Damien Abad, le président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale, était samedi l'invité de Bernard Poirette sur Europe 1. 2:27
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Romain David , modifié à
Invité samedi de la matinale d'Europe 1, Damien Abad, le président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale, s'est inquiété du fossé qui se creuse selon lui entre les forces de l'ordre et la population, alors que plusieurs manifestations contre les violences policières sont prévues.
INTERVIEW

Plusieurs manifestations sont prévues samedi en France contre les violences policières, notamment à Paris, Marseille, Montpellier et Bordeaux, dans le sillage du mouvement qui a embrasé les Etats-Unis après la mort de George Floyd. Dans le même temps, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a annoncé vendredi soir avoir saisi la justice, après la mise au jour par Streetpress d’un groupe Facebook dans lequel de très nombreux policiers se seraient échangés des messages à caractère racistes et sexistes.

"Il n’y a pas de racisme systémique, institutionnalisé et organisée en France", a voulu commenter samedi, au micro d’Europe 1, Damien Abad, le président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale. "Par contre, concède-t-il, la police n'échappe pas, comme les autres corps de métiers, à certains individus qui présentent une expression raciste."

"Notre police française mérite d’être respectée"

"Ce qui m’inquiète, c’est cette fracture dans la société française", avoue Damien Abad, qui veut faire le distinguo entre d’un côté "cette haine anti-flic, qui va poser des problèmes en terme de sécurité et dans le maintien de l’ordre public", et de l’autre des manifestations individuelles de racisme qui doivent être condamnées. Le député de l’Ain évoque notamment le cas des six policiers de Rouen renvoyés en conseil disciplinaire après avoir tenus des propos racistes envers un collègue. "Il faut de la pédagogie et de la sanction si les fait sont avérés. Ce qui est important, c’est qu’ils puissent passer devant le conseil disciplinaire et s’expliquer", estime Damien Abad.

L'élu conclut par un avertissement contre les amalgames : "Notre police française mérite d’être respectée, elle s’est engagée dans beaucoup de combats", martèle-t-il.