Crise politique : la numéro 2 de l'Assurance maladie sort de sa réserve et provoque la polémique
La crise politique que traverse la France s'invite sur les réseaux sociaux, au point que certains oublient leur devoir de réserve. C'est le cas de Marguerite Cazeneuve, directrice déléguée de l'Assurance maladie, qui s'est exprimée longuement sur les réseaux contre la suppression de l'AME, ou encore la possible arrivée du RN à Matignon. Des propos loin de la neutralité qu'elle doit pourtant appliquer.
La polémique enfle autour des propos de Marguerite Cazeneuve. Alors que la France traverse une nouvelle crise politique, la directrice déléguée de l'Assurance maladie a décidé de se fendre sur ses réseaux sociaux d'un post qui fait réagir.
À la tête d'un établissement public, elle doit normalement se mettre un certain devoir de réserve. Mais la jeune femme préfère afficher pleinement ses convictions sur le réseau social professionnel LinkedIn. "En cas de dissolution, l'extrême droite arrivera au pouvoir", écrit cette ancienne conseillère d'Edouard Philippe à Matignon et d'Emmanuel Macron à l'Élysée.
Chercher un compromis
"Suppression de l'AME, l'Aide Médicale d'État et des prestations sociales aux étrangers. Mesurons-nous bien ce que cela signifie?" poursuit-elle, en appelant de ses vœux à la recherche d'un compromis.
Pour la directrice déléguée de l'Assurance maladie, il faut chercher un accord pour permettre un budget qui ne touche sans doute, ni à l'AME, ni à l'âge minimum de la retraite, ni aux étrangers. Des propos à mi-chemin entre le Sermon républicain et le manifeste macroniste. Une faute professionnelle, dans la mesure où Marguerite Cazeneuve, contractuelle de la fonction publique, est tenue à une obligation de neutralité.
Cette dernière, fille du député Renaissance Jean-René Cazeneuve et sœur du parlementaire macroniste Pierre Cazeneuve, est l'épouse du député Place publique Aurélien Rousseau.