Jean Castex Emmanuel Macron 1:10
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Jacques Serais, édité par Gauthier Delomez avec AFP , modifié à
Les dirigeants français regardent d'un œil attentif l'évolution de la situation sanitaire en Autriche, alors que le pays vient de décider le confinement des personnes non-vaccinées à compter de ce lundi pour lutter contre la reprise épidémique. Une mesure qui n'est pas encore à l'étude en France, même si l'idée n'est pas totalement exclue.

Peut-on en arriver là en France ? Voilà une question qui agace le gouvernement. Elle est tout de même légitime car, pas très loin d'ici, l'Autriche est devenu, ce week-end, le premier pays d'Europe à décider le confinement des personnes non-vaccinées pour endiguer la reprise de l'épidémie de Covid-19. Une mesure "difficile" mais qui "porte déjà ses fruits" selon le chancelier Alexander Schallenberg, citant "l'augmentation massive des inscriptions dans les centres de vaccination". Si les dirigeants français portent leur attention sur le cas autrichien, une telle mesure n'est pas encore d'actualité dans l'Hexagone malgré la nouvelle hausse du nombre de cas positifs.

Hors micro, certains ministres n'y vont d'ailleurs pas par quatre chemins. "Le confinement des personnes non-vaccinées existe déjà en France", peste un membre du gouvernement auprès d'Europe 1, comme si le pass sanitaire était déjà la contrainte ultime pour celles et ceux qui n'ont pas reçu leur dose. Une affirmation fausse puisque ce pass sanitaire français peut être valide grâce à un simple test.

"Nous n'en sommes pas là, mais on n'écarte aucune piste", lâche un ministre

C'est le signe d'une certaine tension dans la macronie de revoir ces questions de contrôle revenir sur le devant de la scène. D'autant plus que pour le moment, aucune réunion ni aucune discussion ne sont à l'ordre du jour pour durcir les règles ou réfléchir à un reconfinement, même partiel.

La majorité présidentielle ne souhaite pas en arriver au même point que l'Autriche, fait savoir le patron des députés LREM Christophe Castaner. "Nous n'en sommes pas là, mais on n'écarte aucune piste", lâche un ministre. Une preuve que la prudence est de mise alors que l'épidémie repart à la hausse et que l'exécutif veut tout faire pour éviter de se contredire d'une semaine sur l'autre. C'est pourquoi le gouvernement ne compte marteler qu'un seul message dans les prochains jours, celui de la promotion de la vaccination alors que 20% des Français y sont toujours réticents.