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Afsané Sabouhi, édité par Manon Fossat
Le chef de l'État s'adresse aux Français ce mardi soir, dans un contexte de reprise épidémique qui inquiète l'exécutif. Entre la hausse du nombre de contaminations et les nouvelles hospitalisations, la France semble à l'aube d'une cinquième vague. Mais plusieurs éléments sont malgré tout rassurants.
DÉCRYPTAGE

Emmanuel Macron s’adresse de nouveau aux Français ce mardi soir à 20 heures pour évoquer la crise sanitaire, quelques heures après un conseil de défense organisé dans la matinée à l'Elysée. L’Organisation mondiale de la santé a en effet tiré la sonnette d’alarme en fin de semaine dernière car l’Europe est redevenue l’épicentre de l’épidémie. En France, plusieurs indicateurs confirment cette reprise : le nombre de tests positifs (8.547 dimanche selon Santé publique France), mais aussi les nouvelles hospitalisations. Dimanche, il y a eu 275 nouveaux patients selon le site Covid Tracker, soit 12% de plus que la semaine dernière. Mais faut-il vraiment s'inquiéter ?

Un taux de vaccination rassurant 

Oui et non. Oui parce que la circulation du virus repart clairement à la hausse. En fin de semaine dernière, le taux d’incidence était de 69 cas pour 100.000 habitants, soit presque le double d'il y a un mois. Avec évidemment des situations très différentes selon les départements, comme par exemple en Guyane, en Lozère, en Haute-Corse ou dans la Creuse, où les contaminations flambent.

Ce qui est plutôt rassurant en revanche, c'est le taux de vaccination. Selon les derniers chiffres du ministère, les trois-quarts des Français sont vaccinés. Or, en ce moment à l'hôpital et en réanimation, on trouve très majoritairement des non-vaccinés et des personnes à risque qui n'avaient pas encore fait leur troisième dose et qui n'avaient plus la protection immunitaire suffisante.

Vers une 3e dose pour tous ?

Ce mardi soir, le chef de l'État pourrait évoquer la troisième dose du vaccin contre le Covid-19 et contraindre les plus de 65 ans et les personnes fragiles éligibles à recevoir cette injection. Mais pour les spécialistes, ce n'est pas vraiment la priorité et il y a deux choses plus urgentes à faire.

La première, vacciner les 500.000 personnes de plus de 80 ans qui n'ont pas encore reçu la moindre dose. Et la deuxième, administrer une troisième dose à toutes les personnes à risque. Car pour le moment, seule une sur deux a fait son rappel, essentiellement les seniors, et assez peu parmi les moins de 65 ans ayant des facteurs de risques.

Malgré tout, l'hypothèse d'une troisième dose pour tous les adultes en bonne santé n’est pas à exclure. Un avis de la Haute autorité de santé est attendu sur la question début décembre. Mais il reste une question à trancher : quand on est un adulte avec des défenses immunitaires efficaces, pendant combien de temps est-on suffisamment protégé par le vaccin avant d'avoir besoin de rebooster son immunité ? La réponse semble bien être plus de 6 mois.