Sauvadet, François Sauvadet 6:57
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Antoine Cuny-Le Callet , modifié à
Pas moins de huit départements sont concernés dès ce dimanche par une extension du couvre-feu, avancé à 18 heures. En Côte d’Or, le président du Conseil départemental, François Sauvadet, critique sur Europe 1 l’application de la mesure sur tout son territoire sans tenir compte des spécificités locales. 
INTERVIEW

Le gouvernement a annoncé samedi, par l’intermédiaire de Jean Castex, que le couvre-feu était avancé à 18 heures au lieu de 20 heures dans huit nouveaux départements. Cette mesure contre le Covid-19 "difficile mais nécessaire" selon les mots du Premier ministre est largement contestée par les élus départementaux. Invité d’Europe 1 dimanche, le président du Conseil départemental de Côte-d’Or, François Sauvadet, a déploré le centralisme dans la gestion de l’épidémie : "C’est une vision totalement administrée et technocratique de la santé."

L’extension du couvre-feu a été pilotée par le gouvernement sans le concours des collectivités locales, affirme le président de département : "On ne peut pas vraiment dire qu’il y ait eu de concertation [...]. Dès lors que les règles sont décidées, on doit pouvoir en discuter l’application territorialement pour permettre qu’il y ait une appropriation des citoyens." La mesure s’applique désormais sur l’ensemble de son département.

"Il faut taper du poing sur la table"

S’il concède que "Dijon est très concernée" par l’épidémie, "troisième ville la plus touchée après Nice et Nancy", l’élu regrette que le gouvernement n’ai pas tenu compte des spécificités locales concernant l’épidémie. "Partout ailleurs dans le département nous avons un taux d’incidence beaucoup plus bas."

Evoquant "une forme d’arrogance sanitaire", il s’insurge : "Les décisions sont prises depuis Paris et s’appliquent sans même que l’on vérifie les conditions dans lesquelles on pourrait éviter les bugs ou dans lesquelles on pourrait être beaucoup actifs… Cela vaut également pour la vaccination", précise-t-il, avant d’ajouter : "Il faut taper du poing sur la table, on a un vrai problème avec les autorités sanitaires !"