Congrès des maires : Sébastien Lecornu promet aux élus une prime «régalienne» de 500 euros par an
Ce jeudi, en clôture du 107e Congrès des maires tenu à Paris, Sébastien Lecornu a annoncé étudier l’idée d’une prime "régalienne" de 500 euros par an pour chaque élu. Selon le Premier ministre, il s’agit de "sécuriser" la capacité des édiles "à prendre un certain nombre d’actes au nom de l’État".
Lors du 107ème Congrès des maires, le Premier ministre Sébastien Lecornu a déclarer vouloir instaurer une prime "régalienne" de 500 euros par an aux 35.000 maires de France, afin de leur permettre de "prendre un certain nombre d’actes au nom de l’État".
"Sécuriser les capacités du maire"
"On ne peut pas demander aux maires, agents de l'État, de prendre sans cesse plus de risques sans voir ce risque reconnu. Et donc j'ai demandé aux ministres de travailler à un principe de prime régalienne (...) qui pourrait représenter 500 euros par an pour chaque maire, quelle que soit la taille de la commune", a déclaré le Premier ministre en clôture du 107e congrès des maires réuni à Paris.
Il s'agit de "sécuriser la capacité du maire à prendre un certain nombre d'actes au nom de l'État", a-t-il fait valoir. Sébastien Lecornu entend en effet prendre un "méga décret" d'ici Noël pour "élaguer" une trentaine de normes "complètement surréalistes". Il prévoit d'en supprimer encore 70 entre janvier et février 2026.
Il a cité plusieurs mesures qu'il veut supprimer, dont l'obligation annuelle de vidange des piscines municipales. "Je souhaite que le début du prochain mandat municipal puisse se faire dans la plus grande des simplicités", a appuyé le Premier ministre.
Sébastien Lecornu, privé de majorité pour faire passer son budget, a fustigé au passage le "désordre politique" au Parlement. Selon lui, il faut "arriver à sauver la démocratie représentative" et "faire en sorte qu'un chemin de compromis puisse être trouvé" sur le budget, "parce que je ne vois pas beaucoup de bonnes nouvelles pour le pays issu du désordre politique", a-t-il affirmé.
Il ne voit pas non plus "beaucoup d'avancées pour les collectivités territoriales, les services publics de proximité pour celles et ceux qui vont s'engager demain pour leurs territoires", a-t-il énuméré. "Et dans un moment si dur sur le terrain géopolitique, la France ne peut pas se permettre un déclin uniquement sur fond de désordre politique."