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Tiffany Fillon , modifié à
Alors que, ce week-end, certains Français ont, malgré le confinement, pris la route des vacances, Camille Chaize, porte-parole du ministère de l'Intérieur, a fait le point lundi sur Europe 11 sur les règles instaurées sur le territoire. 
INTERVIEW

Après trois semaines de confinement, les Français se sont "relâchés" en sortant ce week-end dans les rues, la police ayant effectué 1.4 million de contrôles. Invitée sur Europe 1 lundi, Camille Chaize, porte-parole du ministère de l'Intérieur, a toutefois assuré que ,"globalement, le confinement était bien respecté". Et appelle les Français à continuer de respecter les mesures de confinement contre le Covid-19

Afin d'éviter tout départ en vacances, Camille Chaize rappelle que "les contrôles routiers, autoroutiers, sur les péages et dans les zones touristiques" ont été renforcés, "de jour comme de nuit", grâce à la mobilisation de gendarmes et de policiers. D'après elle, ce dispositif "a bien fonctionné". 

Il est aussi possible pour les préfets d'"accroître et de rendre encore plus drastiques les mesures de confinement en prenant des arrêtés", détaille la porte-parole du ministère de l'Intérieur. Cela peut passer par exemple par la mise en place d'un couvre-feu ou d'une interdiction de circulation, comme celle qui s'applique aux voies sur berge à Paris. 

"Continuer à se battre"

Camille Chaize comptabilise ainsi "environ 1,4 million de contrôles depuis vendredi matin et durant tout le week-end" et "environ 67.000 verbalisations dressées par les forces de l'ordre". Comment interpréter ces chiffres ? "On ne peut pas dire que c'est plus ou moins qu'avant. Les Français respectent les règles à peu près de la même manière que depuis le début du confinement", explique-t-elle, en invitant à ne pas se "relâcher" et à "continuer à se battre". "Cela ruinerait des semaines d'efforts collectifs", affirme-t-elle. 

Pour empêcher ce relâchement après trois semaines de confinement, les forces de l'ordre ont aussi pour mission de sanctionner les mauvais comportements. Les amendes s'élèvent à "135 euros pour la première infraction", selon Camille Chaize. Leur montant peut aussi grimper en cas de récidive. Par exemple, en cas d'une "deuxième infraction dans les quinze jours, l'amende peut être portée à 200 euros", informe-t-elle. A partir de quatre infractions dans le mois, les peines peuvent aller "jusqu'à six mois d'emprisonnement et 3750 euros d'amende", précise enfin Camille Chaize. 

A partir d'aujourd'hui, il est possible de présenter une attestation de déplacement numérique aux forces de l'ordre. "On a estimé que les gens comprenaient assez bien les règles du confinement et que l'on pouvait leur accorder cette souplesse", justifie la porte-parole du ministère de l'Intérieur, qui détaille la procédure à suivre.

"Il faut se connecter sur le site du ministère de l'Intérieur, remplir un formulaire et cela génère un fichier PDF avec un QR code. La patrouille scanne alors le QR code pour vérifier que l'attestation est bien remplie", décrit-elle. Selon Camille Chaize, cet outil supplémentaire contient "exactement les mêmes champs que ceux présents sur l'attestation sur support papier, qui demeure disponible".