L'ancien président de la République n'a pas souhaité de grande cérémonie. 1:21
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Jean-Sébastien Soldaïni, édité par Océane Herrero , modifié à
L'ancien président de la République Valéry Giscard d'Estaing, décédé mercredi, sera inhumé samedi. Conformément à sa volonté, les obsèques obéiront à la plus stricte intimité familiale et se déroulement à Authon, où la famille Giscard a bataillé pour trouver un lieu de sépulture.

Pas de grande cérémonie à Paris, mais un enterrement dans l'intimité la plus stricte : voilà comment Valéry Giscard d'Estaing envisageait ses obsèques. Décédé des suites du coronavirus mercredi 2 décembre, VGE va donc être enterré samedi à Authon (Loir-et-Cher), où se situe sa propriété familiale. Mais l'emplacement du caveau a fait l'objet d'une véritable bataille juridique : en effet, l'ancien président de la République souhaitait tout d'abord être enterré dans l'enceinte de sa propriété, ce qui est interdit par le Code des collectivités territoriales. 

Valéry Giscard d'Estaing a donc dû modifier ses plans et a fait l'achat d'une parcelle qui se trouve juste à côté du cimetière du village d'Authon. Celle-ci est collée au caveau familial de son épouse Anne-Aymone. Or, là encore, cet emplacement pose problème. La mairie s'oppose à sa conversion en sépulture et prétexte que cette parcelle se trouve à seulement quelques mètres du lieu où sont organisées les fêtes de village.

Le lieu de sépulture des Giscard

La famille Giscard n'en démord pas. Lorsque l'une des filles, Jacinthe, meurt en janvier 2018 des suites d'une longue maladie, elle est enterrée sur cette parcelle près du cimetière. Et ce, alors même que le plan d'urbanisme n'a pas été modifié. Le préfet a en effet signé un arrêté permettant cette dérogation. Cet endroit est donc officiellement devenu le lieu de sépulture de la famille.

Le dernier adieu à VGE sera donc sobre, conformément à sa volonté.  D'après l'Express, l'ancien président avait affirmé en 2015 à François Hollande qu'il ne souhaitait "aucune cérémonie officielle, aucun hommage de l'État". A Authon, des ouvriers ont d'ores et déjà commencé à s'affairer avec une pelleteuse, avec autour d’eux, une stèle sans nom, un banc de pierre et la statue d’un petit chien blanc.