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Jacques Serais // Crédit photo : Firas Abdullah / ANADOLU AGENCY / Anadolu Agency via AFP
Après avoir accompagné le président en Nouvelle-Calédonie, Gérald Darmanin est rentré en France avec un dossier prioritaire sur son bureau : la colère des policiers. Lors de la réunion avec les syndicats, le ministre de l'Intérieur s'est montré particulièrement en phase avec les revendications de ses fonctionnaires. 

Les syndicats de policiers étaient reçus jeudi soir à Beauvau alors que le mouvement de contestation s'étend à la suite de la détention provisoire de l’un des leurs à Marseille, soupçonné d'avoir tabassé avec trois de ses collègues, un jeune marseillais en marge des émeutes. L’occasion pour le ministre de l’Intérieur, en amont de cette rencontre, de réagir pour la première fois aux récents propos de Frédéric Veaux qui estime qu’ "avant un éventuel procès, un policier n’a pas sa place en prison".

 

Un soutien sans faille ?

Car après quatre jours de silence en Nouvelle-Calédonie au côté du président, Gérald Darmanin est de retour à Paris et monte front. "Les policiers ne réclament pas l'impunité. Ils réclament le respect. Les policiers ne réclament pas d'être au dessus des lois, ils réclament de ne pas être en dessous des lois", explique le ministre de l'Intérieur devant les journalistes, avant de retrouver les syndicats de police

Gérald Darmanin est à l'offensive pour afficher son soutien aux policiers et à leur patron, Frédéric Veaux, malgré les propos polémiques de ce dernier. "C'est un excellent directeur général. Il a parlé comme parle un chef vis à vis de ces policiers. Je le soutiens totalement et je suis très fier que ce soit mon collaborateur", poursuit le premier flic de France. 

Des premiers engagements

À la sortie de la réunion, l'opération semble être un succès pour le ministre de l'Intérieur. "La réunion s'est bien passée. Le ministre de l'Intérieur s'est engagé à revenir et à renforcer surtout la protection fonctionnelle, notamment la protection juridique et surtout la protection financière, c'est-à-dire que quand nous aurons un collègue suspendu, celui-ci sera suspendu plein traitement, prime intégrée", explique Fabien Vanhemelryck, secrétaire général d'Alliance Police nationale. 

Quant à la question de la détention provisoire avant un éventuel procès, le ministre s'est engagé à avoir des pistes de réflexion. De quoi peut-être atténuer le mouvement de contestation dans les commissariats.