1:32
  • Copié
Jacques Serais / Crédits photo : XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP , modifié à
Le Premier ministre, Gabriel Attal, a dévoilé les nouvelles annonces du gouvernement jeudi pour tenter de mettre fin à la colère des agriculteurs. Un mot est revenu à de très nombreuses reprises : celui de la souveraineté. Un choix sémantique qui est loin d'être anodin. 

Plus qu'un changement de ton, c'est un changement de pied qu'opère l'exécutif. Emmanuel Macron, chantre de la souveraineté européenne, envoie son Premier ministre proclamer une nouvelle ambition pour l'agriculture française

Un nouveau vocabulaire pour l'exécutif 

"Nous voulons être souverains. Souverains pour cultiver, souverains pour récolter, souverains pour nous alimenter. Nous inscrirons l'objectif de souveraineté dans la loi. Nous consacrerons, dans le Code rural, l'agriculture comme un intérêt fondamental de la nation". Une souveraineté est donc bel et bien nationale : "Parce que notre exception agricole française, ce n'est pas une question de budget, mais de fierté et d'identité", affirme Gabriel Attal.

Identité et nation, des mots qui semblaient jusqu'ici étrangers à l'exécutif. Mais le Premier ministre veut labourer avec prudence sur ce terrain occupé par la droite : "Ce n'est pas une souveraineté retranchée sur elle-même, mais c'est une ouverture avec des règles. De la réciprocité et les mêmes exigences pour tous". Autrement dit, il s'agit d'arrêter de se laisser dépasser, même par nos alliés de l'Union européenne. 

Un ministre de poids livre son analyse : "Notre génération connaîtra peut-être la guerre sur notre sol. La souveraineté alimentaire, c'est essentiel".