Christine Kelly et vous – Crise politique : «La démission de Macron est quasiment inévitable si on veut s’en sortir», assure Erik Tegnér
Au micro de Christine Kelly, le directeur de la rédaction de "Frontières", Erik Tegnér, affirme que la crise politique qui secoue le pays est arrivée à une situation telle que la démission d'Emmanuel Macron est "quasiment inévitable". Une démission qu'il doit annoncer des mois à l'avance, pour permettre aux potentiels candidats de se préparer sereinement à cette échéance.
La crise politique qui englue le pays a-t-elle comme solution un changement de locataire de l'Elysée ? Après l'annonce surprise d'un vote de confiance le 8 septembre prochain, la fin du gouvernement Bayrou semble déjà actée. Mais qui pour lui succéder ? Et pour quoi faire ? Faute de majorité claire, comment le prochain chef du gouvernement va pouvoir réussir à redresser une France criblée de dettes.
Une démission qui doit intervenir le plus rapidement possible
Et c'est justement ce que pointe Erik Tegnér, directeur de la rédaction de Frontières dans Christine Kelly et vous. "La démission est quasiment inévitable aujourd'hui si vraiment on veut s'en sortir." Et d'ajouter : "Imaginez l'année prochaine, juste avant la présidentielle, il se passera quoi ? Vous croyez vraiment que quatre mois avant une élection présidentielle tout le monde va s'entendre ? C'est impossible. En revanche, ce qui est vrai, c'est qu'Emmanuel Macron ne doit pas casser le jouet. Il ne faut pas qu'il dise 'je démissionne, c'est dans 40 jours [l'élection présidentielle anticipée, ndlr]'. Parce que sinon, il y aura pas le temps de s'organiser."
C'est pourquoi le chroniqueur préconise une annonce dans les plus brefs délais et anticipée. "Il devrait dire aujourd'hui qu'il prévoit de démissionner au mois de juin prochain. Les élections municipales passent, on met un gouvernement technique qui fait passer un budget pendant l'hiver et on a le temps de s'organiser et ça se fera sereinement."
Un gain de temps d'autant plus précieux qu'Erik Tegnér rappelle : "On va gagner un an, et un an, ce sont des dizaines de milliards d'euros économisés."
