LFI 1:34
  • Copié
Alexandre Chauveau
La France Insoumise traverse une période tumultueuse, divisée au sein de son parti en raison de la polémique autour de la condamnation d'Adrien Quatennens pour des faits de violences conjugales. Ses partisans ont créé un groupe Telegram afin d'organiser sa défense sur les réseaux sociaux. Mais leurs pratiques interrogent.

Avis de tempête au sein de La France Insoumise. L'année 2023 s'annonce très agitée. En effet, l'affaire Quatennens n'arrête pas de faire parler d'elle. Un millier de partisans ont signé une tribune afin de demander son expulsion du parti. Mais au sein de LFI, la polémique divise.

Dernier fait en date : ce groupe sur l'application Telegram. Ses membres sont chargés d'organiser la défense d'Adrien Quatennens sur les réseaux sociaux. Pour rappel, l'homme est condamné pour des faits de violences envers son ex-compagne.

Le fameux groupe est composé d'environ 350 sympathisants insoumis qui, sous chaque publication hostile au député du Nord, publient des commentaires pour soutenir l'ancien coordinateur de La France insoumise. L'objectif ? Convaincre le fait qu'Adrien Quatennens peut et doit retrouver les bancs de l'hémicycle malgré sa condamnation. Plusieurs arguments y sont ainsi livrés clés en main aux militants pour qu'ils les diffusent sur les réseaux.

La zizanie au sein du parti

Et ses membres se veulent rassurant : il n'y a pas d'insultes ni de harcèlement. Les administrateurs du groupe l'assurent. Sauf que plusieurs comptes Twitter qui ont souhaité publiquement l'exclusion définitive d'Adrien Quatennens du groupe La France Insoumise ont reçu des dizaines de messages d'insultes. Et parmi ces comptes, il n'y a pas que des militants puisque Raquel Garrido, député de Seine-Saint-Denis, a par exemple été prise pour cible.

Pas vraiment de quoi apaiser les tensions au sein de la France insoumise depuis plusieurs semaines. Cette affaire venant se superposer à celles concernant la direction du parti. Le 10 décembre dernier, Manuel Bompard avait pris les rênes de LFI en excluant plusieurs cadres de la direction comme Alexis Corbière ou Clémentine Autain.