Guillaume Peltier
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Guillaume Peltier, vice-président délégué Les Républicains, répond aux propos d'Edouard Philippe. Lundi, le Premier ministre a qualifié "d'imbéciles" et "d'irresponsables" les individus qui ont pris à parti des policiers et incendié un chapiteau de cirque à Chanteloup-les-Vignes, samedi soir. Il évoque également ses pistes pour lutter contre les violences urbaines. 
INTERVIEW

Le Premier ministre Edouard Philippe a fustigé lundi la "petite bande d'imbéciles et d'irresponsables" qui a pris pour cible samedi des policiers et un chapiteau de cirque lors d'une soirée de violences urbaines à Chanteloup-les-Vignes, dans les Yvelines. Les forces de l'ordre ont essuyé des jets de projectiles ou des tirs de mortiers et le chapiteau de cirque de la ville a été incendié. Guillaume Peltier, vice-président délégué Les Républicains, répond aux propos du Premier ministre au micro Europe 1 de Sonia Mabrouk et évoque les violences urbaines. 

"Quand les mots cachent les maux, cela pose un problème dans notre République, dénonce-t-il. Nous avons affaire dans la plupart des quartiers de notre République, à une minorité certes, à quelques dizaine d'individus organisées sous forme de mafia délinquante, qui testent quotidiennement la République, qui vivent dans un sentiment d'impunité. Et qui pire, et je viens d'un quartier populaire, pourrissent la vie de l'écrasante majorité qui souhaitent vivre en toute liberté et dignité, dans le respect des lois."

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Pour lui la force et l'importance de l'Etat ne se demande pas mais se démontre. "J'ai deux priorité, à égalité : refaire des quartiers populaire des lieux où l'égalité des chances, l'ascenseur social, la récompense du mérite, du travail et de l'effort redeviennent des valeurs incontournables, mais à condition d'incarner une fermeté implacable pour ceux qui ne respectent rien."

Des centre d'éducation à encadrement militaire contre les violences urbaines

Député depuis deux ans, il se dit "fier d'être de droite" tout en concédant qu'elle a pu commettre des erreurs, sur les suppressions de postes de policiers et gendarmes notamment. "Il y a 10 ou 15 ans, l'époque n'était pas la même. Et Nicolas Sarkozy, à qui on le reproche, a crée 7.000 postes de policiers dans le mandant précédent", se défend Guillaume Peltier. 

"Nous demandons au gouvernement de créer des postes de policiers et gendarmes, de mettre plus de moyens dans la justice, de rétablir ce que nous avions mis en place : les tribunaux correctionnels pour mineurs, les peines planchers pour les récidivistes", affirme Guillaume Peltier. "Pour ma part, je veux aller plus loin, et que ces dizaines de jeunes par quartier multirécidivistes qui pourrissent la vie soient extraits de ces quartiers." 

"Il faut les identifier, les interpeller et les places dans des centres d'éducation à encadrement militaire." Le vice-président délégué des Républicains évoque les EPIDE, Établissement pour l'insertion dans l'emploi, crée en 2005 par Michèle Alliot-Marie et Jean-Louis Borloo. "Quand on voit ces jeunes qui sortent avec des résultats excellents de réinsertion, c'est une piste que je mets sur la table."