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Invité dimanche du Grand Rendez-Vous sur Europe 1, Adrien Quatennens, député la France insoumise du Nord, réagit sur la réforme des retraites. Il fustige une réforme inégalitaire qui conduira, selon lui, à la baisse des pensions ou au recul de l'âge de départ à la retraite. 
INTERVIEW

A quelques jours de la mobilisation massive du 5 décembre contre la réforme des retraites, Adrien Quatennens, député du Nord de la France Insoumise, réagit sur Europe 1. Le député espère une mobilisation longue pour que le gouvernement cède sur cette réforme, qu'il fustige. "Ce que le gouvernement veut faire, derrière l'alibi de l'universalité et de l'égalité, c'est de faire les poches de tout le monde", dénonce-t-il. 

"Le système de retraite n'est pas en déséquilibre ou en péril immédiat pour une raison", assure le député. "Au fur et à mesure que la part des séniors a augmenté dans le pays, on a augmenté d'autant et parallèlement les ressources allouées aux retraites. C'est Emmanuel Macron qui procède désormais à une rupture : il veut geler à 14% la part des richesses consacrées aux retraites", dénonce-t-il. "Nous allons être toujours plus nombreux à table et Emmanuel Macron nous dit 'je ne cuisinerai pas un plus gros gâteau'. Le système par points ne permet que de couper de plus petites parts de ce même gâteau". 

"La réforme sera votée que les gens ne comprendront toujours pas", constate le député. "Si cette réforme est un progrès pourquoi le gouvernement rassure en disant 'cela ne s'appliquera pas à vous'." 

"Tout le monde sera perdant"

Pour lui cette réforme va contraindre les Français à travailler beaucoup plus longtemps ou voir leurs pensions diminuer : "Tout le monde sera perdant" assure le député. "Le gouvernement fait le pari que la jalousie des français entre eux soit plus importante que l'aspiration de tous à de bonnes retraites." 

Adrien Quatennens défend un contre-projet : la liberté de partir à la retraite dès 60 ans, avec un niveau de vie maintenu mais aussi étendre la pénibilité à d'autres métiers. Pour le financer, il avance plusieurs options, notamment relancer l'activité par la hausse des salaires. "Augmenter les salaires de 1%, c'est 2,5 milliards d'euros de cotisations en plus", affirme-t-il, avant d'annoncer un projet chiffré à venir prochainement de la part de la France Insoumise.