Budget : «S’il y a des mesures gauchistes, je voterai la censure à deux mains», affirme Éric Ciotti
Alors que la France attend désespérément un gouvernement, les premières ébauches de mesures ne semblent pas trouver les grâces du groupe patriotique. Invité de La Grande interview Europe 1-Cnews, Éric Ciotti, président de l'Union des droites pour la République, assure n'y voir que "des démarches électorales".
Un pays en attente de "réformes structurelles". Trois semaines après la nomination de Sébastien Lecornu comme Premier ministre, aucune nomination pour un nouveau gouvernement n'a été prononcée. Dès lors, la question centrale du budget 2026, est encore mise de côté, malgré l'urgence.
Éric Ciotti, président de l'Union des droites pour la République, dénonce des propositions sous forme de "rustines".
"Il faut renverser la table"
"On ne voit que des démarches électorales, on ne voit pas de cohérence, pas de réformes structurelles de notre pays. Aujourd'hui, il faut renverser la table. La France est en train de sombre", a-t-il souligné, tout en reprochant une "vision gauchiste".
Même face au refus du gouvernement de mettre en place la taxe Zucman, Éric Ciotti s'attend à "une taxe qui va porter sur les revenus élevés".
"Mais on est le seul pays à faire ça. On est dans un monde ouvert, regardez ce qu'il s'est passé en Grande-Bretagne. Toutes les grandes fortunes sont parties, notamment vers l'Italie, parce qu'il y a un système fiscal délirant. Ça peut faire plaisir de dire, on va prendre le plus à ceux qui ont plus. Mais qu'est-ce qu'on va faire au final? On va affaiblir nos entreprises. On veut même toucher à l'outil de travail. J'ai vu des propositions délirantes", a-t-il ajouté.
Avant de rappeler que la censure reste une possibilité pour son groupe : "C'est possible que nous votions la censure. Moi, s'il y a des mesures socialistes, s'il y a des mesures gauchistes, s'il y a des augmentations d'impôts, si on s'attaque aux entreprises, à l'outil de travail, je voterai la censure à deux mains."