Budget : Éric Ciotti et Sébastien Lecornu se renvoient la responsabilité du rejet des recettes
Le président de la République affiche sa confiance quant à un accord parlementaire sur les textes budgétaires, alors que le rejet du volet recettes par l’Assemblée ce week-end crée un imbroglio politique. À l’Assemblée, Éric Ciotti et le Premier ministre se renvoient la responsabilité de cet échec, tandis que l’espoir d’un consensus s’éloigne.
Emmanuel Macron a déclaré avoir bon espoir que les parlementaires parviennent à un accord sur les textes budgétaires. Le président de la République reste optimiste, en apparence, malgré le très large rejet du volet recette du budget de l'État ce week-end par les députés.
Un échec retentissant dont personne ne veut assumer la responsabilité, ni l'exécutif, ni les oppositions. C'était très clair ce mardi 25 novembre 2025 lors des questions au gouvernement à l'Assemblée : les différents camps se renvoient la balle.
Un consensus difficile
Éric Ciotti, le président du groupe UDR, est le premier à dégainer. Il accuse Sébastien Locornu d'être à l'origine du rejet de la loi de finances : "Cela marque le terrible symbole de l'effondrement de votre pouvoir. Dans n'importe quelle démocratie, un Premier ministre responsable aurait immédiatement démissionné, pas vous", a-t-il martelé.
La réponse est immédiate. Le Premier ministre dévoile une lettre qu'il a reçue d'Éric Ciotti juste avant l'examen budgétaire : "Vous dites, je vous cite : 'Je tiens à fixer des lignes rouges, claires et non négociables. Aucune augmentation des prélèvements obligatoires sur les particuliers comme les entreprises. N'hésitez pas à en parler en intergroupe avec le groupe du Rassemblement National qui a accompagné l'UE6 budget avec 35 milliards d'euros supplémentaires d'impôts pour les entreprises sur les ménages'. Stop avec le double discours !"
Chacun se renvoie la balle et, pendant ce temps, l'hypothèse d'un consensus s'éloigne petit à petit.