Budget 2026 : la mise au point de Sébastien Lecornu fait réagir les oppositions
Après le rejet en première lecture du PLF à l’Assemblée, Sébastien Lecornu croit toujours à un compromis. Il recevra dans les prochains jours les chefs de parti à Matignon pour tenter d’approfondir les discussions. Le Premier ministre dénonce malgré tout une forme de cynisme du RN et de La France Insoumise, coupables selon lui de "bloquer la situation" à l’Assemblée.
Il s'est exprimé ce 24 novembre au matin depuis Matignon. Le Premier ministre Sébastien Lecornu a déclaré lors d'une prise de parole que la priorité du gouvernement était de faire passer le budget à l'Assemblée nationale et au Sénat avant la fin de l'année, et a fustigé les partis d'opposition de "bloquer la situation" au Parlement.
Une prise de parole commentée à droite comme à gauche
Sébastien Lecornu juge "stupéfiant" de voir certains parlementaires parler d’échec à propos du budget. Mais le rejet de la partie recettes du projet de loi de finances à l’Assemblée est précisément la conséquence de sa méthode selon Jean-Didier Berger, député LR des Hauts-de-Seine.
"Ce budget qui devait devenir celui de tout le monde avec la fin du 49.3 est devenu en réalité le budget d'absolument personne", a-t-il fustigé. "Des horreurs ont été votées main dans la main entre le Rassemblement national et la gauche et au final, c'est très difficile de voter une augmentation massive des prélèvement obligatoires", a-t-il ajouté.
À gauche, Manon Aubry renvoie le Premier ministre au vote de ses propres députés. La totalité du socle commun a en effet rejeté la première partie du budget. "Sa responsabilité est engagée : il doit partir !", réclame l’eurodéputée de la France Insoumise.
L’écologiste Benjamin Lucas reprend à son compte l’accusation de cynisme du Premier ministre : "Le cynisme, c’est parler de compromis tout en refusant la remise en cause des dogmes macronistes. Sébastien Lecornu est habile mais c’est un menteur et un hypocrite", tacle le député des Yvelines.