Budget 2026 : François Bayrou sous la menace de censures venues de toutes parts
Le Premier ministre François Bayrou, présente ce mardi ses pistes pour réaliser 40 milliards d’euros d’économies à l’automne. Mais entre oppositions prêtes à censurer et majorité fracturée, François Bayrou joue gros. Droite, RN et gauche affûtent déjà leurs conditions.
L’heure de vérité pour François Bayrou. Le Premier ministre présente ce mardi ses pistes budgétaires pour faire 40 milliards d’économie à l’automne. Face à des oppositions prêtes à appuyer sur le bouton de la censure dès la rentrée 2025, le moins que l’on puisse dire, c’est que la tâche est herculéenne.
Des "efforts particuliers" mais pas d’augmentation généralisée des impôts
"Tout le monde menace", disait le Premier ministre à la fin du mois de juin. Alors que François Bayrou a d’ores et déjà annoncé des "efforts particuliers" mais pas d’augmentation généralisée des impôts, il doit désormais composer avec les lignes rouges de chacun.
Si d’une part, Insoumis, Ecologistes ou encore Communistes plaident pour une censure constante, le Parti socialiste est désormais prêt lui aussi à faire tomber le gouvernement, après l’échec du conclave sur les retraites.
Pas de soutien de la part de la droite
Le Premier ministre ne peut espérer beaucoup plus de soutien à droite. Laurent Wauquiez rappelle ainsi que les LR ne voteront pas le budget à la moindre hausse d’impôts. Même son de cloche au Rassemblement national. Si les élus RN ont accordé il y a deux semaines un sursis à François Bayrou, le parti considère cette séquence budgétaire comme l’heure de vérité.
Les lignes rouges de Marine le Pen restent les mêmes : pas de hausses d’impôts, mais des économies sur le fonctionnement de l’État ou l’aide au développement par exemple.
De son côté le président du parti Jordan Bardella déclarait ainsi fin juin sur ses réseaux sociaux que "si ce gouvernement continue sur la voie qu’il a choisie depuis début 2025, alors il tombera".