Budget 2026 : en cas de hausse d'impôts, «ce sera la censure», réitère Jean-Philippe Tanguy
François Bayrou dévoilera ce mardi les grandes orientations du budget 2026, un casse-tête financier et politique puisqu'il prévoit un important tour de vis de 40 milliards d'économies. Jean-Philippe Tanguy, député Rassemblement national de la Somme, invité de La Grande interview Europe 1-CNews mardi, rejette la possible hausse des impôts.
C’est un budget sous haute tension que François Bayrou s’apprête à dévoiler ce mardi. Le Premier ministre doit trouver 40 milliards d’euros d’économies pour tenter de redresser les finances publiques. Mais pour le Rassemblement national, les pistes actuellement envisagées par le gouvernement sont inacceptables.
"On peut faire 40 milliards d’euros d’économies, mais à condition de s’attaquer aux vrais problèmes : l’immigration incontrôlée, la bureaucratie, le millefeuille territorial et la contribution à l’Union européenne", affirme Jean-Philippe Tanguy, député Rassemblement national de la Somme, invité de La Grande interview Europe 1-CNews mardi. "Tant que ces tabous ne sont pas levés, ce sont toujours les Français qui paient."
"On ne peut plus augmenter les impôts"
"On ne peut plus augmenter les impôts. Les impôts représentent entre 45% et 48% du PIB. Chaque 100 euros de richesse produit par les Français est à moitié absorbé par l’État. On ne peut pas aller plus loin [...] si on continue ce système, on censurera parce que la censure c'est fait pour protéger les Français des impôts et aussi protéger la France d'une situation qui s'aggrave", a prévenu Jean-Philippe Tanguy, député Rassemblement national de la Somme, invité de La Grande interview Europe 1-CNews mardi.
L'objectif du gouvernement : ramener le déficit à 4,6% du PIB l'an prochain, contre 5,8% en 2024 et pour y parvenir, François Bayrou envisage une année blanche. Une mesure qui pourrait rapporter jusqu’à 5 milliards d’euros. Mais là encore, le RN s’y oppose fermement. "Ce sont des fausses économies. On fait payer une fois de plus aux Français des droits qui sont dans la loi. C'est une façon de pomper encore, de piquer encore de l'argent aux gens", s'agace Jean-Philippe Tanguy.
Pour le député, les économies doivent porter non pas sur les citoyens, mais sur le fonctionnement de l’État et des collectivités.