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Budget 2026 : comment François Bayrou cherche à orchestrer son départ

Mayalène Trémolet

En sollicitant un vote de confiance à l'Assemblée nationale début septembre, François Bayrou s'expose à une motion de censure, à laquelle il pourrait, cette fois-ci, ne pas échapper. Une manière d'incarner jusqu'au bout la figure d'un dirigeant responsable.

François Bayrou a fait son choix : partir, plutôt qu'être renversé par une motion de censure qui le menaçait dans les semaines à venir. Autrement dit, en fixant lui-même l'échéance de sa potentielle chute au 8 septembre, date du vote de confiance annoncé à l'Assemblée, François Bayrou met en scène son renoncement.

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Une stratégie assumée

Le Premier ministre souhaite incarner jusqu'au bout la figure du dirigeant responsable et rejeter la faute sur les oppositions, incapables selon lui d'assumer un constat budgétaire alarmant. Dans ses propres rangs, on distingue une stratégie assumée, mûrie. Un conseiller salue un choix "courageux". "Il prend le contre-pied, maintenant tout le monde est face à ses responsabilités", ajoute-t-il.

Un autre poids lourd de la Macronie rappelle qu'"on a passé notre temps à dire qu'il restait pour rester, maintenant, au moins, il est lucide". Il faut dire qu'à moins de deux ans de la présidentielle, ce vote permet au président du Modem d'orchestrer son départ, avant de pouvoir être attaqué sur son bilan ou même d'être associé à celui d'Emmanuel Macron.