Bruno Retailleau exhorte à utiliser la chloroquine contre le coronavirus

"Qu'est-ce qu'on risque ?", interroge Bruno Retailleau (photo d'archives).
"Qu'est-ce qu'on risque ?", interroge Bruno Retailleau (photo d'archives). © AFP
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avec AFP
"Elle a un avantage, elle n'est pas chère. Est-ce que c'est parce que les grands labos aimeraient se faire de l'argent sur le dos de nos concitoyens?", interroge le patron des sénateurs LR à propos de l'anti-paludique dont l'efficacité est en train d'être testé scientifiquement. 

Le patron des sénateurs Les Républicains Bruno Retailleau a exhorté dimanche le gouvernement à ne pas "prendre de retard" sur le traitement du coronavirus en généralisant dès maintenant l'utilisation de la chloroquine, un anti-paludique dont l'efficacité est en train d'être testée scientifiquement.

 

"Elle n'est pas chère"

"La chloroquine, pourquoi ne l'utilise-t-on pas?", s'est interrogé sur France Inter l'élu de Vendée. "Elle a un avantage, elle n'est pas chère. Est-ce que c'est parce que les grands labos aimeraient se faire de l'argent sur le dos de nos concitoyens?", a-t-il poursuivi. Alors que le spécialiste des maladies infectieuses Didier Raoult a conduit à Marseille une première étude prometteuse, mais sur un échantillon de 24 patients seulement, Bruno Retailleau a plaidé pour "qu'on n'attende pas ce que les milieux académiques peuvent attendre, c'est-à-dire des règles standards, académiques, de la recherche de risques".

"Peut-être faut-il simplement le prescrire en milieu hospitalier. Mais on élargit tout de suite la prescription. Et il faut que le directeur général de la Santé dise à tous les hôpitaux de France: allez-y ! De toutes façons qu'est ce qu'on risque ? Les gens meurent", a-t-il insisté. "On a eu suffisamment de retard sur les masques, les tests, le confinement, pour qu'on n'en prenne pas sur le traitement", a-t-il encore observé.

Des tests complémentaires en cours

Le maire de Nice, Christian Estrosi (LR), lui-même contaminé par le coronavirus, a également dit dimanche sur radio J qu'il a "envie qu'on fasse confiance" à Didier Raoult. "L'hôpital de Nice aujourd'hui a été approvisionné avec Sanofi (ndlr: en chloroquine), comme d'autres établissements hospitaliers de notre pays (...) il y a des protocoles et à partir du moment où le médecin hospitalier se tourne vers les familles en demandant si elles sont d'accord, eh bien tant mieux", a souligné Christian Estrosi qui lui-même va "bien".

 

 

Samedi, le ministre de la Santé Olivier Véran avait indiqué avoir demandé à ce que l'étude menée par le professeur Raoult "puisse être reproduite à plus large échelle dans d'autres centres hospitaliers, par d'autres équipes indépendants". Un complément nécessaire car "jamais aucun pays au monde n'a accordé une autorisation de traitement sur la base d'une étude comme celle-ci", a-t-il fait valoir.