Boris Vallaud (PS) : "Le Parlement est une arme dans cette guerre" contre le coronavirus

  • Copié
, modifié à
Edouard Philippe et Olivier Véran ont été auditionnés mercredi par une mission d'information parlementaire sur la gestion de la crise du coronavirus. Le porte-parole du PS Boris Vallaud, qui fait partie de cette mission, a défendu le rôle du Parlement sur Europe 1. "La démocratie ne peut pas être mise en quarantaine", assure-t-il.
INTERVIEW

Le Premier ministre Edouard Philippe et le ministre de la Santé Olivier Véran ont répondu à de nombreuses questions des députés, mercredi, lors d'une mission d'information sur la gestion de la crise du coronavirus à l'Assemblée nationale. Le député PS Boris Vallaud, qui a participé à cette mission, a jugé cet exercice "utile" et mis en avant le rôle du Parlement. 

"La démocratie ne peut pas être mise en quarantaine. Il faut aussi dans ces circonstances un contrôle renforcé du Parlement, il faut une démocratie exigeante. La place du Parlement doit être respectée parce que c’est une arme dans cette guerre, nous devons en faire la démonstration", a estimé le porte-parole du PS, jeudi soir sur Europe 1.

"Nous avons encore beaucoup de questions et d'inquiétudes" 

Le Premier ministre a notamment évoqué devant les députés un déconfinement progressif en fonction des régions, voire des classes d'âge. Edouard Philippe a également dû affronter de nombreuses questions sur les pénuries de masques, et plus largement de protection contre le coronavirus, notamment pour le personnel soignant. 

"Nous n’avons pas eu toutes les réponses, nous avons encore beaucoup de questions et d’inquiétudes, mais nous serons à la tâche pour trouver les meilleures solutions dans cette crise", a assuré Boris Vallaud. 

"Restons concentrés sur la gestion de la crise" 

Sur le terrain politique, l'exécutif réfléchit désormais à repousser le second tour des élections municipales à octobre, alors que la date initialement envisagée était celle du 21 juin. Mais Boris Vallaud estime que "le sujet du jour n’est pas celui-là, c’est faire face au virus, se préoccuper de la crise sanitaire". 

"Le gouvernement nous avait dit qu’à la mi-mai serait produit un rapport avec les données scientifiques et sanitaires pour savoir si le deuxième tour des municipales pouvait se tenir avant l’été. Restons sur ce qui a été dit publiquement, attendons avec patience ce que dira le conseil scientifique mi-mai et restons concentrés sur la gestion de la crise", a jugé le porte-parole du PS.